Jocelyne Khoueiry rend une dernière fois les armes face à la maladie

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L’ancienne combattante Phalangiste Jocelyne Khoueiry est décédée ce vendredi 31 juillet à l’âge de 64 ans des suites d’une longue maladie.

Depuis hier, des rumeurs faisant état de l’aggravation de son état circulaient.

Elle s’était notamment fait connaitre au début de la guerre civile, le 6 mai 1976, en faisant face avec 6 de ses camarades à 300 combattants palestiniens au centre-ville de Beyrouth. Elle réussira à les mettre en fuite au bout de 6 heures. Elle montera dès lors souvent au front au centre-ville, combattra avec ses camarades et deviendra une légende dont l’image dépassera les frontières d’un Liban en proie à la guerre civile. Un film de la regrettée Jocelyne Saab rappellera son parcours et un livre “Jocelyne Khoueiry, l’indomptable” lui sera consacré par Nathalie Duplan et  Valérie Raulin.

Héroïne de la guerre civile pour les phalangistes, son parcours inspirera de nombreuses jeunes filles. Elle commandera un bataillon de 1 000 combattants au sein même des Forces Libanaises de Bachir Gemayel, Fadi Frem et de Fouad Abou Nader. Jusqu’en 1985, elle sera sur tous les fronts et de toutes les batailles avant de rendre les armes en 1986.

Dès lors, c’est un autre combat qu’elle entamera, celui d’une foi vécue au travers de 3 associations qu’elle a fondée, “la Libanaise 31 mai” pour encourager les femmes à construire une société plus humaine, “Oui à la Vie” en 1995 et un centre Jean-Paul II en 2000. Elle rencontrera d’ailleurs le Pape lors de son passage au Liban, cette même année.

Cette foi la conduira à être membre d’abord de la commission épiscopale pour la famille et la vie de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques du Liban puis aussi à être nommée au conseil pontifical pour les laïcs.