Des sources proches du quotidien Al Joumhouria accusent la Banque du Liban d’être à l’origine de l’absence de fonds nécessaires au renouvellement des passeports.

Pour rappel, la Sureté Générale a indiqué être dans l’obligation de suspendre la délivrance et le renouvellement de passeports faute de stocks de documents nécessaires. Seuls les rendez-vous déjà pris via la plateforme électronique seront honorés, a ensuite précisé l’institution.

Selon le quotidien Al Joumhouria, le directeur de la Sureté Générale, le général Abbas Ibrahim a indiqué que les stocks actuels seront épuisés dès avril 2023 en dépit de l’approvisionnement à hauteur de 15 millions de dollars des sommes nécessaires à la fabrication de nouveaux documents par une entreprise française. Cependant, “la Banque du Liban a décidé de payer le prix de la plate-forme (Sayrafa), et c’est là le nœud du problème maintenant”, a poursuivi le responsable de l’institution, notant par ailleurs disposer d’un crédit net de 321 milliard de livres toujours bloqué au ministère des Finances. Ainsi, des 15 millions de dollars à l’origine, la Sureté Générale ne disposerait plus que de moins de 90% de la somme, un montant insuffisant pour financer la fabrication de nouveaux passeports.

D’autres sources estiment que ce nouvel écueil démontre la faillite des institutions publiques comme l’EDL entre autre mais désormais également des institutions sécuritaires menacées désormais elles-même d’effondrement faute de disposer des fonds nécessaires à leur fonctionnement, en dépit des affirmations du premier ministre ou encore du gouverneur de la Banque du Liban qui démentait, encore il y a quelques mois, la faillite de l’état.

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