Le secrétaire général de la CGTL Béchara Asmar a, à son tour après les professions libérales et les associations de déposants et de parents d’étudiants libanais à l’étranger hier, dénoncé la grève ouverte des banques qui débutera ce lundi suite à l’arrestation d’un président d’une banque locale.

Celui-ci a ainsi accusé les dirigeants des banques en complicité avec plusieurs partis, d’avoir dilapidé les fonds des déposants et d’avoir transféré à l’étranger d’importants montants jusqu’à tenter de se soustraire aujourd’hui à la justice et de mener une grève ouverte pour faire pression sur l’ensemble des autres secteurs de la société libanaise.

Pour rappel, l’ABL avait annoncé une grève générale de 3 jours au moins, suite à l’arrestation ce lundi du président du Credit Bank Tarek Khalifé à son retour au Liban via l’aéroport de Beyrouth sur fond d’une plainte déposée contre lui et suite à son refus de comparaitre devant un juge. Ils ont aussi accusé les juges d’ignorer les textes de loi notamment dans le cadre bancaire et comptable ainsi que les dispositions prévues et de porter atteinte aux libertés et à la dignité de personnes, de ternir leurs réputations et de mettre en péril les relations des banques locales avec les banques correspondantes. Aussi, ils accusent l’appareil judiciaire de ne pas prendre en compte la situation actuelle du Liban, rejetant les accusations de fraude comptable mais de l’impossibilité d’appliquer un taux de change unique ou encore les règles comptables internationales. “Si l’application des normes comptables internationales était possible, les pertes auraient plutôt augmenté que diminué,” poursuit le communiqué, alors qu’un projet d’unification des taux de change est exigé par la communauté internationale en vue de libérer l’aide économique au pays des cèdres.

Selon la CGTL, “l’Association des banques, qui s’est transformée pendant plus de deux décennies passant d’un rôle de gestion du développement, de financement de l’industrie, de l’agriculture, du tourisme et du commerce en une association usuraire. L’ABL a bénéficié d’intérêts de trésorerie qui ont atteint plus de 40% en certains cas et de l’ingénierie financière au cours de laquelle les banques ont injustement récolté des milliards de dollars“, estime Béchara Asmar, qui accuse certains des membres de l’ABL, d’être responsables avec la Banque du Liban, le gouvernement et les banques de la crise économique.

L’ABL, poursuit Béchara Asmar, refuse sous couvert de mesures populistes, la population de les poursuivre en justice pour rétablir leurs droits. Elle a peur également de la restructuraient des banques alors qu’elle a déjà renvoyé plusieurs milliers de ses employés.

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