S’exprimant sur les ondes de Radio Liban, le ministre de la santé Firas Abiad a estimé que la population ne peut supporter un confinement en raison de la crise économique et sociale alors que la situation politique ne facilite pas les choses.

“Les capacités actuelles peuvent être un obstacle majeur, mais nous n’avons pas d’autre choix si nous veulent préserver le pays”, estime le ministre, notant par exemple que les pertes annuelles de l’hôpital Rafic Hariri atteignaient 16 millions de dollars, une situation encore rendue plus difficile par les grèves répétées induites par le non-paiement des salaires.

Ainsi, les mesures de confinement ne pourront être généralisées en raison des conditions actuelles. Face à l’épidémie et une possible émergence du nouveau variant omicron au Liban, alors qu’aucun cas n’a pour le moment été décelé, le ministre appelle à la vaccination, notant que la majorité des personnes actuellement hospitalisées ne sont pas vaccinées et qu’elles subissent un taux élevé de mortalité.

Aussi, les autorités ont appelé hier à un confinement des personnes non-vaccinées comme cela est le cas dans plusieurs pays. Par ailleurs, un appel a été lancé pour la réouverture des services corona des hopitaux avec le financement de 120 millions de dollars de la Banque Mondiale qui devrait ainsi régler deux fois et demi la note du ministère de la santé.

Il note ainsi que l’indifférence de la population face à l’épidémie pourrait prochainement s’achever.

Au sujet de l’arrêt des subventions accordées aux médicaments, le ministre estime cette mesure nécessaire en raison de la situation financière. “La priorité a été donnée aux médicaments anticancéreux et incurables qui sont encore entièrement subventionnés ainsi qu’une aide via les centres de soins primaires et en distribuant gratuitement des médicaments aux personnes”, indique le ministre.

Firas Abiad a aussi accusé les importateurs de médicaments d’avoir stocké d’importantes quantités de marchandise en attendant cette levée.

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