La Société Générale a effectué une dépréciation de la valeur totale de sa participation dans le capital de Société Générale de Banque au Liban (SGBL) pour 16,8% du total des actions, soit 158 millions d’euros, considérant ainsi la banque libanaise comme étant défaillante.

La banque française, qui essayait depuis des années de vendre sa participation dans la banque libanaise, estime néfaste la politique menée par son dirigeant Antoine Sehnaoui. Ainsi, selon des sources bien informées au quotidien Al Akhbar, serait notamment en cause l’achat par la SGBL d’actions de SOLIDERE, alors qu’une grave crise économique touche le Liban. Même si actuellement, le secteur de l’immobilier connait un léger mieux suite à l’instauration d’un contrôle des capitaux par les banques libanaises, les experts notent que ce secteur pourrait prochainement s’effondrer suite à la vente massive de biens.

Pour l’heure également, la SGBL serait en difficulté face à la nouvelle réglementation imposée par la Banque du Liban (BDL) de hausser le capital des établissements bancaires à 20%. Ainsi, elle n’aurait toujours pas effectué la première tranche de cette augmentation.

Par ailleurs, certaines banques libanaises ont déjà vu leurs notes être dégradées par les agences de notations internationales à hauteur de défaut sélectif, suite à l’instauration d’un contrôle des capitaux sur décision de l’Association des Banques du Liban (ABL) et non des autorités libanaises elles-mêmes. Les agences de notation craignent un possible défaut de paiement concernant les émissions obligataires de l’état libanais, confronté à un endettement public important. Si cela pourrait advenir, l’exposition des banques libanaises à ce risque pourrait amener des acteurs majeurs de ce secteur à une faillite.

Il revient cependant à la Banque du Liban (BDL) d’annoncer la faillite de banques libanaises, chose que son gouverneur, Riad Salamé, a pour le moment exclu.

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