Le bras-de-fer entre la présidence de la république et le palais d’Ein Tineh se poursuit avec un nouvel épisode. Après avoir exprimé son opposition au chef de l’état concernant la reprise des négociations israélo-libanaises concernant la délimitation de la zone maritime Sud sans en avoir été préalablement informé, Nabih Berri aurait ordonné au ministre des finances Youssef Khalil de s’abstenir, en représailles, de signer le décret de nomination au sein de l’armée libanaise mais également au sein du conseil de reconstruction et de développement.

Les nominations au sein de l’Armée Libanaise et du CDR faisaient pourtant l’objet d’un accord entre le Palais Présidentiel de Baabda et le Grand Sérail.

Ces nominations sont pourtant nécessaires afin de réactiver le conseil militaire et le CDR, des institutions rendues critiques en raison des risques sécuritaires et des réformes nécessaires à mettre en oeuvre.

Des sources proches de la présidence de la république accusent Nabih Berri de vouloir faire échouer les négociations actuelles entre le Liban et Israël alors que le mandat du président de la république s’achèvera en octobre prochain, tout comme il aurait saboter tout accord concernant le dossier de l’électricité ou encore du gaz. Nabih Berri aurait ainsi catégoriquement refusé la proposition américaine de partage des revenus des ressources gazières et pétrolières qui se trouveraient entre le Liban et Israël, demandant cependant au Hezbollah d’officialiser ce refus.

Du côté de la présidence, on indique cependant agir conformément à la constitution libanaise, citant l’article 52 de la constitution selon lequel, “le Président de la République négocie les traités et les ratifie en accord avec le Chef du gouvernement. Ceux-ci ne seront considérés comme ratifiés qu’après accord du Conseil des ministres“. Ce n’est qu’à l’issue de l’approbation par le gouvernement que devrait être organisé un vote devant le parlement

Un commentaire?