Le FMI aurait demandé, lors d’une réunion avec une équipe de négociateurs libanais, la fin immédiate de la politique d’injection de devises étrangères par la Banque du Liban, considérant qu’il s’agit d’une politique inadéquate et inadaptée et estimant de toute manière que les niveaux des réserves monétaires et l’absence de perspective d’amélioration à court ou moyen terme.

Quant à la Banque du Liban, en dépit d’un tableau jugé désastreux par le FMI, elle souhaite continuer au moins jusqu’à son terme les procédures prévues dans le cadre des circulaires 158 et 161, estimant qu’en cas contraire, la parité de la livre libanaise devrait dépasser rapidement le taux de change de 50 000 LL/USD en raison de la politique d’augmentation de la masse monétaire qu’elle a suivie ces 3 dernières années.

Des experts notent que la mise en oeuvre de la politique d’injection de devises étrangères aurait dû survenir au début de la crise économique et non ces derniers mois, alors que la Banque du Liban disposait des réserves monétaires suffisantes et que la parité de la livre libanaise face au dollar était encore basse. Cependant, les autorités libanaises ont préféré mettre en place un système de subvention qui devait être à l’origine temporaire, amenant à la chute des réserves monétaires disponibles de la Banque Centrale, aujourd’hui proche de l’épuisement total. Ainsi, ils préconisent le maintien du peu qu’il reste de ces réserves afin de financer les produits cruciaux comme le blé et les médicaments au lieu de poursuivre la politique d’injection de devises.

Aussi, la hausse importante des prix devrait se poursuivre avec l’annonce de la fin de l’offre Sayrafa aux particuliers et la dollarisation des prix des carburants ou encore des médicaments. Seule solution, le financement de l’électricité par la Banque du Liban se heurte au refus des autorités à augmenter le prix des tarifs de l’électricité publique.

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