Le FMI a tapé sur le gouvernement et sur les commissions parlementaires aux Finances et au Budget et de l’Administration et de la Justice. 

Il critique leur fonctionnement, leur manque de travail pour réformer et reproche à la première les lacunes de son projet de loi d’aménagement du secret bancaire, l’absence de cadre pour lutter contre la corruption, le maintien des obstacles concernant l’audit juricomptable et la restructuration bancaire (notamment la non-reconnaissance des pertes), la non-amélioration de l’administration fiscale, le manque d’enquêtes sur les délits financiers et le manque d’efforts pour récupérer l’argent détourné et rapatrier l’argent illégalement transféré à l’étranger. 

Selon le FMI, la lenteur de la mise en œuvre des réformes va augmenter les coûts pour l’Etat et la population et mettre en péril les services publics. 

Le déclassement social des Libanais va s’accélérer avec la fin des subventions, davantage de chômage et de pauvreté. Le FMI a réaffirmé sa volonté de protéger les petits épargnants et son refus de réduire les pertes des actionnaires des banques en dilapidant l’or de la BDL, les biens immobiliers et non-immobiliers de l’Etat et la façade maritime du pays pour couvrir les pertes car ils appartiennent à tous les Libanais, déposants et non-déposants. 

Enfin, le FMI a dit que l’existence d’autant de taux de change, un record mondial selon lui, crée des opportunités de corruption ! 

Concernant la Banque Centrale et les banques, le FMI confirme qu’elles sont dans le déni et que cela expose le pays et son économie à de plus graves conséquences encore qu’aujourd’hui. 

Le FMI a conclu que personne n’aidera le Liban s’il ne s’aide pas lui-même et qu’il a besoin d’une décision politique audacieuse.

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