Le ministre des finances du gouvernement de Hassan Diab. Crédit Photo: Dalati & Nohra
Le ministre des finances du gouvernement de Hassan Diab. Crédit Photo: Dalati & Nohra

Le nouveau ministre des finances Ghazi Wazni a indiqué hier, qu’une des premières priorités de du gouvernement Diab sera d’obtenir un prêt à taux réduit de 4 à 5 milliards de dollars pour financer l’achat de matières premières dont le blé, les médicaments et de fioul nécessaires à la population libanaises alors que des informations faisant état d’une baisse importantes des réserves monétaires qui en permettaient l’achat jusqu’à présent.

Ce montant couvrirait les besoins de la population sur une durée d’une année.

Parmi les pistes évoquées pour l’octroi de ce prêt, certains pays arabes, alors que l’aide internationale prévue dans le cadre de CEDRE reste conditionnée à des réformes fiscales et économiques visant à réduire le déficit budgétaire qui a atteint le taux record de 11.9% en 2019, selon les estimations initiales.

Aussi, Ghazi Wazni tenterait d’obtenir la baisse des taux actuels sur les bons du trésors et obligations libanaises, ainsi que sur les dépôts et les prêts en coordination avec la Banque du Liban, afin de stimuler l’économie locale.

Concernant une possible restructuration de la dette publique, cette mesure ne peut être décidée qu’en conseil des ministres, note le ministre, qui indique par ailleurs que les autorités aideront les secteurs d’activité et la population sensible à la crise économique.

Alors qu’une crise des défauts de paiement de prêts est à craindre au niveau du secteur bancaire, suite à l’effondrement de l’activité économique, cette question sera abordée par la Banque centrale et des facilités seront accordées aux personnes et aux entreprises en difficulté.

Au niveau des revenus, le ministre s’est déclaré en faveur d’une accélération de l’exploitation des revenus des ressources gazières et pétrolières qui seraient dans la zone économique exclusive libanaise.

Les subventions accordées à l’EDL pourraient être également revues à la baisse si le gouvernement décide de mettre en oeuvre les réformes dans ce secteur. Pour rappel, l’état subventionne à hauteur de 1.5 à 2 milliards de dollars, la production d’électricité, notamment via l’achat de fioul, les prix aux consommateurs étant inchangés depuis 1990. Ainsi, alors que le kilowatt est vendu à 9 cents, le cout de production est à 17 cents.

Le Ministre avait précédemment remis en cause la parité entre livre libanaise et dollar, estimant que revenir à la situation antérieure à la crise économique était difficile.

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