Le ministère de l’énergie a confirmé l’arrivée du fioul issu de l’opération de swap du pétrole irakien. Ainsi, 15 000 tonnes ont été déchargées pour la centrale électrique de Deir el Ammar au Nord du Liban et 16 000 tonnes le seront pour la centrale électrique de Deir Zahrani au Sud du Liban après vérification de la qualité du mazout par la direction générale du pétrole.

Celui-ci correspond au cahier des charges spécifiés pour le fonctionnement des centrales libanaises, précise le communiste.

Pour rappel, le Liban pourrait disposer de 60 000 tonnes de fioul par mois pendant un an, le financement étant assuré par la mise à disposition des paiements sur un compte spécial de la Banque du Liban. En retour, l’Irak devrait ainsi acheter localement des biens et des services au Liban sans que ces devises puissent sortir du pays des cèdres.

Cette information intervient alors que le Hezbollah a également annoncé hier l’arrivée de la première cargaison de fioul iranien via la Syrie. Celui-ci sera accordé gratuitement et en priorité aux hôpitaux gouvernementaux, maisons de retraites et orphelinats. Le reste du fioul devrait être vendu au tarif officiel aux hôpitaux privés et moteurs de quartier, alors que le pays des cèdres traverse une période marquée par les pénuries de carburant, d’essence et même d’électricité.

En effet, faute de fioul, même les structures hospitalières locales sont menacées par les pannes de l’électricité publique, l’EDL n’étant capable d’assurer que 2 heures de courant par jour en moyenne pour les différentes régions libanaises. Cette pénurie a été induite par le refus de la Banque du Liban à poursuivre le programme de subvention à l’achat des produits de première nécessité en raison de l’épuisement prochain des réserves monétaires disponibles dont elle dispose.

Un commentaire?