Samy Gemayel. Source Facebook
Samy Gemayel. Source Facebook

Le parti Kataëb a maintenu son appel à des élections législatives anticipées en dépit des incidents de samedi.

Le Président du Parti Kataeb, le député Sami Gemayel a indiqué ne pas croire ou soutenir la violence ou une révolution violente mais être avec la révolution pour des objectifs spécifiques. Il s’agit, indique le parlementaire, d’organiser des élections législatives anticipées selon un mécanisme qui est la seule voie pour changer l’état des choses.

Le député a également démenti toute implication dans l’appel au désarmement du Hezbollah ou encore estime que l’adoption d’une nouvelle loi électorale reste possible.

“Le changement est inévitable si les gens du 17 octobre expriment leurs opinions”, souligne Sami Gemayel, qui poursuit estimant que 46% des votants des dernières élections législatives ne voteront pas pour les mêmes partis.

Ces propos interviennent alors que des manifestants mettent en cause, l’appel à des élections parlementaires anticipées ou encore au désarmement du Hezbollah, estimant que des questions plus critiques se posent aujourd’hui notamment en raison de la crise économique que traverse le Liban. D’autres estiment inutiles des élections législatives anticipées selon les mêmes modalités qui ont amené la classe politique actuelle au pouvoir.

48 personnes blessées selon la Croix Rouge Libanaise suite à des incidents d’ordre religieux ce samedi

Pour rappel, quarante-huit personnes ont été blessées dans des incidents unanimement condamnés par les autorités religieuses, lors des manifestations qui ont pris un caractère religieux. Ainsi, si les protestations qui se sont déroulées à partir de 15 heures ce samedi devaient tout d’abord porter sur la détérioration des conditions sociales et économiques, elles ont rapidement dégénérées en raison de la demande de voir inclus, par les parFtisans de certains partis essentiellement, la question des armes du Hezbollah.

Les premières alertes à un possible recours à la violence se sont déroulées dans l’après-midi même quand des groupes de partisans d’Amal et du Hezbollah du quartier de Khandak al-Ghamik ont tenté d’en découdre avec certains manifestants au niveau du Ring Fouad Chéhab avant l’intervention rapide des unités de l’Armée Libanaise présentes sur place. 

À l’origine de ces incidents, des slogans hostiles au secrétaire général du Hezbollah et à la femme du prophète Mohammed, figure sacrée de la communauté chiite auxquels ont répondu les sympathisants des 2 partis par des slogans en sa faveur et “chiite, chiite, chiite”. Faits aggravants, ces provocations auraient été principalement dû fait de personnes appartenant à la communauté sunnite, indiquent des témoins sur place. 

Pour rappel, certains partis politiques, comme le Parti Kataëb ou les Forces Libanaises ainsi que des manifestants sunnites souhaitaient l’inclusion de demandes concernant l’application de la résolution 1559 du Conseil de Sécurité de l’ONU appelant au désarmement du Hezbollah. Ces exigences étaient auparavant rejetées par la majorité des manifestants, estimant qu’il fallait rassembler et non diviser sur la question des problèmes sociales et économiques auxquels les libanais des différentes communautés religieuses font face ainsi que pour exiger le départ de l’ensemble de la classe politique dans son ensemble, accusée d’avoir mené le Pays des Cèdres à la ruine et d’être totalement corrompue. 

Les incidents se sont ensuite poursuivis dans les rues de Beyrouth, notamment à la corniche Mazraa au niveau de la Mosquée Gamal Abdel Nasser, du quartier de Tarik Jadideh où de nombreux coups de feux ont été entendus mais également entre le quartier d’Ein Remmeneh avec la présence de jeunes des Forces Libanaises et de Chiyah, où sont présents Hezbollah et Amal. Le quartier avait été déjà le témoin des premiers incidents de la guerre civile de 1975 à 1990.

Ces 3 incidents ont amené à une intervention des unités de l’Armée Libanaise pour tenter de les contenir.

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