Le siège de la Banque du Liban. Crédit Photo: Francois el Bacha, tous droits réservés.
Le siège de la Banque du Liban. Crédit Photo: Francois el Bacha, tous droits réservés.

L’association des déposants s’est adressée par une lettre au FMI dont une délégation se trouve au Liban, appelant à ce que l’institution coopère avec la société civile. Pour rappel, le gouvernement tente de négocier directement en coopération avec les autorités financières excluant pour l’heure les représentants des déposants locaux.

L’association des déposants appelle ainsi à la mise en place d’un mécanisme de transparence dans les négociations actuelles, estimant que les autorités politiques ont amené au désastre actuel.

Elle a ainsi fait parvenir au FMI plusieurs demandes que l’ONG considère comme fondamentales dans le domaine de la gestion de la dette publique, l’obtention des fonds suffisants pour assurer une reprise économique tout en protégeant les personnes vulnérables, la mise en place de réformes financières comme l’annulation des textes relatifs au secret bancaire ou encore dans le domaine fiscal avec la mise en place d’une imposition des revenus à caractère progressif ou encore d’un impôt sur le revenu et un meilleur recouvrement des impôts.

Concernant la répartition des pertes du secteur financier, les déposants estiment qu’il s’agit de les rendre équitables alors que le gouvernement envisageait à faire supporter 55% de ces pertes à ces derniers afin de mitiger les pertes des actionnaires des banques. Il s’agit aussi d’agir pour sauver le système financier conformément aux normes internationales et de modifier les méthodes de gérance actuelles des banques privées.

Aussi les petits déposants devraient être protégés jusqu’à hauteur de 250 000 USD, estiment cette association. Pour les déposants disposants de sommes supérieures, un ratio progressif devrait être mis en place. Par ailleurs, l’ONG réclame que les bénéfices à venir des groupes bancaires puissent permettre le remboursement de certains dépots.

Les déposants rejettent par ailleurs toute tentative pour forcer la conversion des dépots en devise étrangère en livre libanaise, tout comme la multiplication des taux de change, une méthode que souhaitait introduire le gouvernement dans la répartition et la liratification des soldes des banques.

Enfin sur le plan administratif, les déposants rejettent tout processus de privatisation actuellement “jusqu’à ce que les conditions réglementaires appropriées soient remplies”, sans en préciser d’avantage, tout comme le renvoi de nombreux fonctionnaires jusqu’à ce qu’une réforme administrative soit décidée.

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