L’agence de notation Moody’s indique, dans son dernier rapport publié concernant le Liban que les détenteurs d’obligations libanaises et d’Eurobonds devraient s’attendre à des pertes qui devraient dépasser 65% des sommes initiales.
Moody’s rappelle que l’aide internationale est conditionnée à l’application d’un plan de réforme souhaité par le FMI alors que le pays des cèdres traverse actuellement une grave crise économique, financière et sociale. “La très faible force institutionnelle et de gouvernance qui retarde la mise en œuvre des réformes et la forte dépréciation de la monnaie sur le marché parallèle et une flambée des chiffres de l’inflation érodent le pouvoir d’achat des ménages”, juge l’agence de notation qui estime par ailleurs que l’intervention de la Banque du Liban sur le marché des changes via sa plateforme Sayrafa entraine une large volatilité des cours des devises étrangères.
Cependant, Moody’s indique ne pas s’attendre à une amélioration durable des taux de change sans qu’un accord avec le FMI ne puisse être obtenu. Sans cet accord et sans flux entrant de devises étrangères, “la banque centrale ne peut puiser que dans les réserves de change existantes qui ont repris leur déclin en dessous du seuil des réserves obligatoires des banques tel que défini par 15 % de tous les dépôts en devises”, conclut l’agence de notation.
