L’état de la citoyenneté manque à la présidentielle!

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Le Palais Présidentiel de Baabda (Liban)

Depuis le temps qu’on nous parle de principes à défendre, la volonté de chercher ensemble des solutions à nos urgences et nos drames s’éloigne. Des visages masqués palabrent sans arrêt au nom de l’identité et du devoir national. De nombreuses consciences averties dégagés du noeud des convenances ferment pourtant les yeux. Les commodités installent, bien au delà d’une conscience patriotique, le raisonnement faussement justificatif. Monsieur se reconnaît surtout comme le fils du responsable, lui même copain d’un politicien renommé dans la région où il vit. Salwa retrouve ses repères dans la réalité de sa communauté. Leurs habitudes et coutumes incarnent des rites et des appartenances. Aller plus loin demeure secondaire ou prioritaire au point de lâcher prise et de quitter pour d’autres cieux. Cependant, on s’interroge sur la raison d’être d’une citoyenneté qui appartiendrait effectivement au service du droit et du devoir.

En démarquant un choix au sein de tout contexte on invite la cohérence à ne freiner ni l’expression d’une appréciation ni celle d’une critique constructive. L’empreinte de l’histoire individuelle, la complexité des liens individuels entre libanais, sous entendent l’influence des cadres familiaux, sociaux et politiques. Néanmoins, pour élucider en nous l’impact du passé et le soutien accordé à nos dépendances, on aurait besoin d’une observation singulière. Elle concerne le discernement et la clairvoyance pour évaluer les apports utiles à la coexistence avec les autres composantes de la nation. Elles se constituent jusqu’aujourd’hui de “partenaires” en conflits aigus. Le non dialogue rejoint l’abstinence à la présidentielle. Cependant, un vrai échange ouvert en face à face servirait s’ il se dispose aux bonnes énergies; programmées et conciliantes. Celles qu’on expose aux gens sans arrogance. Cependant, ce qu’ils redoutent, refusent et questionnent demeure bafoué par l’aberrance du fait accompli et l’immobilisme grandissant des abuseurs autant que des abusés.

Il est ainsi permis que des “responsables” insultent les intelligences sous prétexte de recourir à des circonstances “exceptionnelles” locales ou extérieures! Pourtant et fort justement c’est un autre débat qu’il s’agit d’entrevoir et d’entreprendre entre les pensées libanaises, positives et libres pour la patrie. Il serait basé et façonné de nos meilleures atouts pour de convaincantes résolutions. Il est grand temps d’entreprendre un immense chantier humain pour préparer l’état du citoyen. Il serait défini par des constantes, nécessaires car fructueuses, que nous défendrons jusqu’à inscrire Noir sur Blanc:  “Interdiction de laisser les mésententes interférer avec nos accords essentiels!”  De vrais échanges civilisés pourraient enfin valoriser un raisonnement national sous le toit d’une République. Le bon sens et la pragmatique du pouvoir est de rétablir l’indispensable état de la citoyenneté autant que celui de la présidentielle!

Joe Acoury.

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