Le procureur de la République près la Cour de cassation, le juge Ghassan Oweidat, a adressé une demande au procureur de la République financière, le juge Ali Ibrahim

Il demande ainsi que “tous les membres de la police judiciaire (Forces de sécurité intérieure – Sécurité publique – Sûreté de l’État – Douanes – Renseignements de l’armée) mènent des investigations concernant les personnes spéculant sur la livre libanaise

“Tous, et travaillent pour arrêter les changeurs de monnaie et les spéculateurs sur la monnaie nationale et provoquer son effondrement, et les amener en état d’arrestation au Public financier Parquet à exécuter les formalités légales et à l’informer du résultat dans les plus brefs délais”, indique cette demande du procureur.

Cependant, certaines sources notent que la détermination de la valeur de la livre libanaise reste incertaine en raison de la multiplication des taux de change et en l’absence d’un taux de parité unique. Ils notent aussi que les autorités libanaises elles-même utilisent plusieurs taux de parité, celle à 15 000 LL/USD au sein des administrations publiques ou de Sayrafa pour la facturation de certains services comme dans le secteur de la téléphone ou de l’électricité.

Par ailleurs, ces sources notent que seule la mise en place d’un mécanisme de change déterminant une valeur unique comme demandé par les institutions internationales pourrait mettre fin à ce chaos monétaire, la plateforme Sayrafa actuelle limitant les besoins de devises nécessaires au fonctionnement de nombreuses institutions d’une part et que les mécanismes utilisés pour en déterminer la parité n’étant pas clairs voire même non révélés publiquement. En l’absence de transparence à ce niveau, la détermination de la parité entre livre libanaise et dollar s’avère être difficile. Seul un mécanisme transparent prenant en compte offres et demandes des devises étrangères pourrait mettre fin à la spéculation contre la monnaie nationale, concluent-ils.

Déjà en 2020, les autorités libanaises ont ainsi sévi contre les changeurs, jusqu’à arrêter un certain nombre d’entre eux. Pour l’heure, les poursuites les visant se sont révélées être sans suite.

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