Le directeur de l’hôpital Universitaire Rafic Hariri, Dr. Firas Abiad, a indiqué que les importateurs de médicaments cesseront de fournir les établissements hospitaliers, cela en conformité avec la décision de leur syndicat.

Il a ainsi mis en garde contre les conséquences de cet arrêt, alors que beaucoup d’hôpitaux sont déjà au bord de la rupture des stocks et soumis à la pression induite par le coronavirus COVID-19.

Les patients ne peuvent être tenus en otage, souligne-t-il.

Hier, le syndicat des importateurs d’équipements médicaux s’en est vivement pris aux banques libanaises, accusées d’avoir saisis leurs fonds, allusion à l’instauration d’un contrôle informel des capitaux en novembre 2019, mais également à la Banque du Liban qui ne respecterait pas ses engagements.

“Nous ne demandons la pitié de personne”, poursuit le syndicat, qui estime qu’il s’agit de ses fonds, accusant par ailleurs les autorités et les parlementaires d’avoir participé à cette crise. Un texte de loi aurait ainsi été soumis au comité parlementaire de la santé publique et qu’il est toujours dans les tiroirs des députés, sans réponse de leurs parts jusqu’à présent.

Pour rappel, le gouverneur de la Banque du Liban avait annoncé devoir prochainement cesser de subventionner l’achat des produits de première nécessité, farine, carburants avec l’apparition de pénurie cette semaine mais également médicaments ou équipements médicaux d’ici un mois en raison de la chute des réserves monétaires obligatoires.

Ainsi si les réserves monétaires atteignent désormais 18 milliards de dollars contre 30 milliards de dollars, il y a à peine 1 an, 17 milliards de dollars sont non mobilisables puisqu’il s’agirait de réserves obligatoires, donc les dépôts de particuliers via les banques libanaises. Cette somme ne pourrait pas être dépensée pour poursuivre le programme de subvention