Dans un discours, le Président du Courant Patriotique Libre a abordé la polémique actuelle portant sur les enquêtes en cours dans le dossier de la manipulation du cours de la livre libanaise lancées par la procureur de la république dès mai 2020.
Gébran Bassil a ainsi estimé qu’il y a, d’un côté des magistrats actuellement accusés “de poursuivre des affaires de corruption indépendamment de ceux qui les concernent et qui ne sont motivés que par leur conscience et leur responsabilité” et de l’autre, “des juges impuissants ou corrompus qui ont touché de l’argent et des biens par la corruption. “
Le président du CPL estime ainsi que la plupart des fonctionnaires impliqués et des médias essayent actuellement d’empêcher la juge Ghada Aoun d’aboutir à son enquête et ainsi identifier les personnes impliquées.
Abordant la question de la formation d’un nouveau gouvernement, le dirigeant du CPL s’est interrogé sur l’absence du premier ministre désigné Saad Hariri à présenter sa liste de candidats aux différents postes ministériels.
Il a pour l’heure écarté l’organisation d’élections législatives anticipées comme alternative au refus du premier ministre désigné à se retirer.
Gébran Bassil a rappelé que le coût des importantes subventions versées au ministère de l’énergie ont été décidées alors que l’ancien premier ministre Rafic Hariri – père du premier ministre désigné actuel qui avait accusé le CPL d’être à l’origine de l’important endettement public – était au pouvoir en 1994.
Il a également réfuté toute corruption durant les mandats des responsables du CPL: “il n’y a pas de corruption sauf avec du carburant frauduleux en l’année 2005. Nous avons voté contre lui trois fois en Conseil des ministres et tous les autres a voté pour faveur de ce contrat! Nous sommes finalement allés nous plaindre de la justice”.
Gébran Bassil a répondu au dirigeant des Forces Libanaises qui comparait les partisans du CPL à des nazis, rappelant à ce dernier à revenir sur son passé et notamment le fait d’avoir enfoui des déchets toxiques “dans nos montagnes” et d’avoir fait éliminer un certain nombre de personnes.
A country without a government as the economic crisis hits it hard
Lebanon has been without government since the resignation, on August 10, of outgoing Prime Minister Hassan Diab.
The formation of a new government is considered as one of the preconditions for the relaunch of negotiations with the International Monetary Fund in order to obtain the release of financial aid from the international community in the face of the economic crisis that Lebanon is going through.
Following Mustafa Adib’s failure to form a cabinet, former Prime Minister Saad Hariri, who resigned following major protests in October 2019, was tasked with forming a new government in October 2020.
In an attempt to unblock the situation, the former prime minister promised the Amal movement to allocate the portfolio of the finance ministry to a member of the Shiite community. He also reiterated that Lebanon could do without a state of default, thus denying the gravity of the economic crisis however experienced by the population, with 55% of it now living below the poverty line while the economic recession has reached 29% according to some reports for the year 2020.
However, Saad Hariri’s proposals for an 18-member cabinet clash with the Presidency of the Republic, who points out that if the Shiite and Sunni communities choose their representatives, the Christian representatives in the new cabinet would also be chosen by the former. designated minister. General Aoun de facto considers that the current proposals of the Prime Minister contravene both the Lebanese constitution and the national pact.
The latter, for his part, accuses the head of state of wanting to obtain a blocking third party within his new cabinet.