Les autorités israéliennes ont annoncé avoir accepté la médiation des Etats-Unis dans le cadre de la délimitation des zones maritimes entre l’état hébreu et le Liban.

Ces déclarations interviennent alors que les autorités libanaises se sont déclarées en faveur d’un mécanisme similaire à celui qui a permis de mettre en place la ligne bleu, ligne de démarcation entre les 2 pays lors du retrait israélien de 2000. Cependant, les frontières entre le Liban et Israël sont délimitées par la ligne Paulet-Newcombe de 1923.

Le bureau du Ministre de l’Energie Israélien, Yuval Steinitz, a publié un communiqué à l’issue de la réunion de ce dernier avec l’envoyé spécial américain David Satterfield en charge de ce dossier. Il a souligné qu’une telle délimitation de la zone serait dans l’intérêt des 2 pays.

Cette zone de 860 kilomètres carrés, située à proximité de champs pétrolifères et gaziers déjà découverts côté israélien pourrait s’avérer en être également riche.

Les autorités libanaises souhaitent forer le plus rapidement possible les zones situées dans la partie économique exclusive libanaise. Ainsi, l’exploitation du bloc 9 a été attribué à un consortium constitué par Total (France), ENI (Italie) et Novatek (Russie).

Eclairage

Pour rappel, à l’origine de ce problème, les négociations entre le Liban et Chypre en 2011. Le point de départ de la zone a été fixée arbitrairement par les 2 pays au point 1 des frontières.
Par conséquent, l’Etat Hébreu a décidé de poursuivre la délimitation de ses frontières maritimes au point 25 selon ses mesures qui correspond au point 1 pour le Liban.
Cependant le Liban estimait dès le départ que le point de départ de sa zone d’exclusivité économique se situait au point 0, selon Beyrouth ou 23, selon l’état hébreu et situé à 17 km au sud du point 1 , fixé lors des négociations entre Tel Aviv et Nicosie.
Ainsi est délimité un triangle allant du point B1 situé à Ras al Naqoura au point 0 puis au point 1.
Cette zone est revendiquée par les 2 états, le Liban et Israël. Elle couvre ainsi plus de 800 kilomètres carrés. Une partie des blocs 8, 9 et 10 se trouvent ainsi au centre de la polémique.
La situation s’est aggravée par la découverte d’un potentiel important de gisements gaziers et pétrolier dans cette zone.
Le Liban indique disposer de cartes prouvant que la zone lui appartiendrait.

Par ailleurs, la ligne Hoff du nom du médiateur américain qui s’était déjà saisi du dossier en 2011 et que Beyrouth avait déjà rejeté, accorde 560 kilomètres carrés au Liban et le solde à Tel Aviv.

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