Au 11ème jour de la manifestation, la journée a été marquée par la mise en place d’une véritable chaine humaine allant de Tripoli à Tyr en passant par le coeur des évènements, la place Riad el Solh et la place des Martyrs au centre-ville de Beyrouth, coeur de la révolution libanaise. Ainsi, si les axes routiers principaux demeurent coupés, les protestataires voulaient démontrer, avec succès leur union dans la révolte contre l’intelligentsia politique, en dépit de la crainte formulée par certains de voir ce mouvement s’essouffler.

La mobilisation, le long du littoral, a ainsi permis aux protestataires de remobiliser leurs sympathisants ce dimanche, réunissant plus d’une centaine de milliers de participants, certaines sources évoquant le nombre de 171 000 personnes.

Au Sud Liban, la journée a également été marquée par le geste de la Sûreté Générale Libanaise qui a offert des pâtisseries arabes aux participants de la chaine humaine.

Les protestataires exigent toujours le départ des autorités libanaises actuelles, accusées de corruption et d’avoir pousser le Liban à la faillite, alors que la majorité des grandes institutions, dont les banques qui ont déjà annoncé maintenir leurs portes fermées pour ce lundi, les universités ou encore les écoles, demeurent fermées.

Pas de solution politique ni économique pour le moment

Pour l’heure également, les autorités politiques semblent toujours faire sourde oreilles aux revendications des manifestants alors que certaines sources indiquent qu’une nouvelle tentative de rouvrir les axes routiers principaux aurait lieu ce mardi, alors que ce lundi et ce mardi, un épisode pluvieux est attendu.

Egalement au niveau économique, les banques étant toujours fermées, certaines interrogations apparaissent au niveau des conséquences de la crise. Certains experts s’attendent à ce que d’importants retraits tant en dollars qu’en livres libanaises interviennent dès l’ouverture des banques ainsi que d’importants transferts de devises vers l’étranger, accentuant encore les problèmes pour les établissements bancaires déjà affaiblis à leurs expositions à la dette publique libanaise.

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