Pour la deuxième fois consécutive, un citoyen libanais est achevé à cause d’une priorité de passage, mais pas n’importe lequel. Il y a trois jours, des voyous ont tiré des coups de feu contre le Lieutenant Colonel Rabih Kahil sur la route de Bdedoun-Qommatié, alors qu’il était sur la route vers son domicile.
Le Lieutenant Colonel, qui fait partie des Forces Spéciales de l’Armée Libanaise, avait participé aux combat à Nahr el Bared, ainsi que dans plusieurs combats du Nord au Sud ainsi qu’à Arsal. Il avait été blessé à plusieurs reprises, mais l’ironie du sort a voulu que ce vaillant officier périsse, dans la jungle sécuritaire libanaise par deux voyous armés qui lui ont tiré dessus.
Colonel Kahil n’a certainement pas pu tirer, parce que les militaires n’ont pas le droit d’utiliser leurs armes contre des civils dans un autre contexte qu’une bataille bien définie, sinon, ils seraient strictement réprimandés par le Tribunal militaire. Il a été emmené à l’Hopitâl de l’AUB, et son état était critique, et n’a pas tardé à succomber à ses blessures.
En moins d’un mois, c’est la deuxième victime sur les routes libanaises. Après Georges el Rif sauvagement assassiné par un voyou à Gemmayzé, aujourd’hui c’est le tour du Lt Colonel Kahil, un des hommes d’élite de l’Armée, qui aurait dû peut-être périr un jour en martyr dans un combat, et non pas entre les mains de sales crapules. Jusqu’à quand la Justice resterait impassible devant ce genre de délit d’une telle gravité ?