Le Président de la République accueillant une délégation de la Ligue Maronite. Crédit Photo: Dalati & Nohra
Le Président de la République accueillant une délégation de la Ligue Maronite. Crédit Photo: Dalati & Nohra

Le Président de la République a indiqué que 40% de la dette publique serait liée aux subventions accordées par l’état à l’Electricité du Liban (EDL)

Ces propos ont été tenus devant une délégation de la Ligue Maronite nouvellement présidée par l’ancien député Neemtallah Abi Nasr. Le Président de la République a accusé les dissensions présentes au sein de la classe politique d’être à l’origine des échecs successifs à mettre fin à ce déficit largement financé à hauteur de 2 milliards de dollars annuellement.

Il faisait allusion aux subventions accordées par l’Etat à l’EDL. Ainsi alors que le coût de production est estimé à 17 cents le kilowatt/heure, l’EDL revend cette électricité à 9 cents le kilowatt/heure, un prix inchangé depuis 1994, en dépit des variations importantes des prix sur les matières premières. Par ailleurs, l’EDL ne bénéficie d’une capacité de production au maximum de 2 000 mégawatts pour une demande de 3 500 mégawatts. La présence des réfugiés syriens au Liban a également aggravé cette situation, avec une consommation de 500 mégawatts qui leur ait alloué, correspondant à 6 heures d’électricité en moins, avait indiqué le précédent Ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, César Abi Khalil.

Le chef de l’Etat a également estimé que le dernier plan qui avait pourtant été adopté par le Conseil des Ministres a été obstrué par certains partis politiques.

Le Général Aoun faisait allusion aux dernières accusations des ministres des Forces Libanaises qui ont rejeté le dernier plan visant à permettre à la population libanaise de jouir dès 2010, de la fourniture de 24h de courant par jour.

Les divergences portent sur le mécanisme de l’appel d’offre. 3 scénarios seraient ainsi sur la table, un appel d’offre direct par l’Electricité du Liban, un appel d’offre via le département spécialisé du bureau central de l’inspection ou encore par des parties encore non précisées.

Il pourrait s’agir du comité interministériel formé des principaux partis politiques, précisent certaines sources qui estiment que ce plan pourrait alors être mis en danger en raison des divergences d’intérêts de ces derniers.

Pour l’heure, selon les informations disponibles, le Courant du Futur et le Courant Patriotiques Libres seraient en faveur de l’étude des appels d’offre par un comité interministériel. Les Forces Libanaises, le Hezbollah, Amal et le Parti Socialiste Progressiste préfèrent que cette procédure soit effectuée via le bureau centrale de l’inspection.

Ce mécanisme devrait être précisé dès ce lundi lors de la session du Conseil des Ministres. Le dossier sera alors transmis au Parlement pour étude et soumis à un vote.

La dette publique a atteint 82,95 milliards de dollars soit plus de 150% du PIB en septembre 2018.

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