À la veille des consultations parlementaires obligatoires qui devraient débuter demain, le Premier Ministre sortant et favori pour se succéder à lui-même, Saad Hariri, annonce retirer définitivement sa candidature au 63ème jour des évènements que traverse le Liban.

Insistant sur la tenue des consultations demain à laquelle il prendra part avec son bloc parlementaire avec qui il se réunira demain matin pour définir leur positionnement quant au nom qu’ils proposeraient à la tête du prochain gouvernement, Hariri a rappelé qu’il estime que seul un gouvernement de technocrates pourrait sauver le pays de la crise économique qu’il subit actuellement, avec un endettement public record estimé à 154% par rapport au PIB, un déficit budgétaire qui a dérapé pour atteindre 11.9% fin 2019, un taux de chômage de 30% à 40% et 40% des entreprises libanaises en difficultés.

Par ailleurs, d’importantes manifestations ont lieu depuis la nuit du 17 octobre au 18 octobre, les protestataires dénoncent une classe politique qu’ils considèrent comme corrompue et en exigent le départ.

Pour rappel, Saad Hariri avait démissionné le 29 octobre dernier, suite aux manifestations. Ainsi, Saad Hariri souhaitait voir être constitué un gouvernement technocrate, ce que refusent la grande majorité des partis politiques libanais qui indiquent accepter à la rigueur, un gouvernement techno-politique.

Enfin, l’aide internationale reste conditionnée à l’application du programme de réformes économiques et à la lutte contre la corruption.

Cette annonce intervient alors que, pourtant, les sources bien informées étaient optimistes concernant la nomination de Saad Hariri à la tête du prochain gouvernement, notamment de celle de l’homme d’affaire Samir Khatib, suite à une réunion avec le mufti de la République, Abdel Latif Daryan, qui avait annoncé son soutien au premier ministre sortant.

Un commentaire?