Beyrouth, Liban – Le juge d’instruction de la cour de justice de Baabda, Nicolas Mansour, a fait publier 4 mandats d’arrêt dans l’affaire du fioul frelaté à destination de l’Electricité du Liban à l’encontre du directeur général des installations pétrolières Sarkis Hillis, du responsable des appel d’offres Georges al Saneh, du PDG de ZR Energy, Ibrahim el Zouk et de son propriétaire Teddy Rahmé, indique une dépêche de l’Agence Nationale d’Information (ANI)

Sarkis Hillis et Teddy Rahmé étant représentés par leurs avocats, ils n’ont pas été directement arrêtés. Selon certaines informations, le propriétaire de ZR Energy dément être impliqué directement dans le dossier.

Cette information intervient alors que le dirigeant du mouvement Marada, Sleiman Franjieh s’est porté au secours de Sarkis Hillis aujourd’hui, accusant le CPL de souhaiter mener des règlements de comptes via la lutte contre la corruption. L’affaire prend également une tournure politique, certaines sources soulignant les liens qui unissent les frères Rahmé à certains hommes politiques libanais.

21 personnes avaient déjà été arrêtés dans le cadre de l’enquête dont des cadres du ministère de l’énergie et des ressources hydrauliques ainsi que des employés des compagnies ZR Group et Sonatrach. Ils sont accusées de détournement de fonds publics.

Parmi elles, la directrice générale du Ministère de l’Energie Aurore Feghali et de la directrice des laboratoires centraux Khadija Noureddine avaient déjà été mises en examen dans le cadre de cette affaire. Elles étaient toutes 2 accusées d’avoir falsifié des rapports afin de permettre le déchargement de fioul frelaté au bénéfice de 2 sociétés d’importations pétrolières, la libanaise ZR Group, et l’algérienne Sonatrach, cela depuis plus d’une dizaine d’années.

2 ministres ont également été entendus par le juge Nicolas Mansour, Mohammed Fneish, qui était le ministre de l’énergie du temps du mandat du gouvernement Fouad Saniora entre 2005 et 2006 – c’est à son époque qu’avait été conclu le premier contrat avec Sonatrach – et l’ex-ministre Nada Boustani, qui a indiqué être déjà à l’origine du signalement de différences de qualité entre les spécifications du fioul à livrer selon l’appel d’offre et celui qui aurait été fourni.

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