Le quotidien Al Joumhouria a indiqué dans son édition de ce lundi, que 3 autres établissements bancaires libanais pourraient faire l’objet de sanctions américaines. Elles seraient accusées, par Washington, de faciliter les transactions bancaires du Hezbollah.

Le quotidien indique cependant que ses sources ignorent quand est ce que la décision sera annoncée.

Cette information intervient alors que les autorités américaines, par le sous secrétaire d’état au trésor en charge de la lutte contre le terrorisme, Mashall Billingslea, ont indiqué que ces sanctions, a-t-il ajouté, incluront, « toute faction, sans considération politique, partisane ou d’appartenance religieuse », alliée au Mouvement Chiite.

Ces propos faisaient échos à ceux du nouveau sous-secrétaire d’état américain en charge du Proche Orient David Schenker, qui avait fait allusion, lors d’une interview diffusée par la chaine LBCI, à de possibles sanctions visant les alliés chrétiens du Hezbollah. Ces sanctions, estime David Schenker, n’affecteront cependant pas les relations avec le gouvernement libanais.

Des banques libanaises déjà sanctionnées par les Etats-Unis

Il ne s’agirait pas de la première fois que les USA menacent le système bancaire libanais, un rouage essentiel au refinancement de l’état. En août dernier, ils ont ainsi sanctionné la Banque Jamal Trust Bank, accusée de conduire « de manière effrontée » les opérations financières du Hezbollah, ainsi que ses 3 filiales, la Trust Insurance S.A.L., la Trust Insurance Services S.A.L., et aussi la Trust Life Insurance Company S.A.L.

Des sanctions économiques et financières contre le Hezbollah, les unes après les autres

En avril 2019, les autorités américaines ont pourtant souhaité rassurer les membres d’une commission parlementaire libanaise en déplacement à Washington, indiquant que les nouvelles sanctions ne viseront pas les établissements bancaires. Au moins de juillet 2019, les autorités américaines avaient sanctionné, une première, 2 députés du Hezbollah, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammed Raad et son collègue Mohammed Sherry.

Le Président de la Chambre, Nabih Berry, avait estimé que la présence de 3 membres du Parlement appartenant au Hezbollah sur la liste des personnes sanctionnées par l’Administration Américaine est une attaque contre la représentation nationale et contre le Liban. Pour l’heure également, le Hezbollah s’est voulu rassurant quant à l’impact des sanctions américaines sur son organisation.

Le secrétaire général du mouvement chiite a indiqué que ces dernières n’ont aucun impact sur ses finances.

Un précédent: L’affaire de la Lebanese Canadian Bank Ce n’est pas la première fois que des sanctions américaines visent une banque libanaise.

Déjà en 2011, la Lebanese Canadian Bank s’était vu être forcée à être rachetée. L’établissement était également accusée par le Trésors Américain de blanchiment d’argent lié à un trafic de drogue et à des liens avec le mouvement chiite Hezbollah, organisation considérée comme terroriste par les USA.

L’établissement bancaire libanais se fera finalement racheter pour un montant estimé entre 500 à 600 millions de dollars par la Société Générale de Banque au Liban (SGBL). L’affaire s’était définitivement close en 2013 , après que les nouveaux propriétaires aient payé 102 millions de dollars comme amende aux administrations américaines et notamment à la FDA et au Trésor Américain.

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