Nouvelles scènes de panique devant les stations essence, comme cela était déjà le cas avant les manifestations qui ont débuté le 17 octobre 2019, avec l’annonce par le syndicat des propriétaires de Station essence d’une prochaine rupture de leur stocks. En cause, toujours la désormais fameuse crise du dollar.

À cette annonce, de nombreux automobilistes se sont rués dans les stations pour remplir les réservoirs de leurs véhicules.

Dans un communiqué, le syndicat des pompistes indique que seuls 85% des fonds nécessaires à l’achat de produits pétroliers ont été sécurisés par la Banque du Liban (BDL) en lieu et place des 100% comme à l’origine prévu par la circulaire 530 publiée le 1er octobre dernier. De plus une commission de 0.5% a été mise en place ainsi qu’un délai de 30 jours par obtenir les précieuses devises nécessaires à l’achat d’essence sur les marchés internationaux. Le syndicat indique que tant que des stocks seront disponibles, ils continueront à alimenter le marché.

Selon le texte de la circulaire de la BDL qui amende “la décision fondamentale” n ° 7144 du 30 octobre 1998 concernant la politique des crédits, sont exclusivement concernés l’importation de produits pétroliers (essence, gaz, gaz), de blé ou de médicaments. La Banque du Liban assurera sous condition la valeur de ces crédits en dollars américains. Il s’agira de crédit à titre spéciaux et de soumettre une copie des documents relatifs à chaque dossier d’accréditation transmis par la banque, au titre de son client, qui en fera la demande auprès de la Direction des pièces et opérations extérieures de la Banque du Liban.

La somme sera alors déposée sur un compte spécial pour chaque lettre d’accréditation et ce à la date d’ouverture officielle du crédit.

Les taux d’intérêts sur les sommes seront conformes au barème des intérêts applicable à la Banque du Liban qui en assumera le versement.

De leur côté, les banques devront s’assurer que les conditions requises soient respectées par leur clientèle sous peine de faire face à certaines pénalités ou à d’autres mesures.

Cette circulaire a été adoptée suite à une pénurie de dollars affectant de nombreux secteurs d’activité alors que la situation économique s’aggrave au Liban, avec de nombreux indicateurs économiques qui virent au rouge. Cette pénurie du dollar a été l’un des facteurs ayant poussé de nombreux manifestants dans la rue depuis la nuit du 17 au 18 octobre 2019. Ils dénoncent la corruption présente au sein de la classe politique libanaise et en exigent le départ. Cette circulaire étant réservée à certains secteurs clés, les commerçants libanais font face à de nombreuses difficultés pour l’achat de marchandises, le Liban étant un pays principalement importateur.

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