Dans un rapport publié le 18 mai, l’agence de notation Moody’s indique maintenir la note Ca concernant le Liban suite à l’engagement du gouvernement libanais à restructurer la dette publique et à faire appel au Fonds Monétaire International (FMI).

Moody’s note cependant que le Liban fait face à plusieurs défis à venir, notamment les pertes des créanciers internes et étrangers, la détérioration rapide des conditions économiques et financières du Liban ou encore la crise liée au coronavirus COVID19 et son impact sur l’économie locale, augmentant encore les risques d’une désintégration sociale.

Selon l’agence, le Liban pourrait bénéficier de son appel à l’assistance technique du FMI, ce qui pourrait faciliter les négociations avec les créanciers mais aussi permettre d’accéder aux fonds promis durant la conférence CEDRE à condition de mener les réformes économiques et fiscales promises.

Ce point pourrait faire toutefois face à la détérioration des finances publiques liées à une dette publique insoutenable pour l’économie locale et à la contraction de l’économie locale, aux difficultés à mettre en place des réformes pourtant nécessaires et à la sortie de capitaux qui minent la parité entre la livre libanaise et les monnaies étrangères.

Cependant la note libanaise est maintenue avec l’hypothèse de voir la restructuration de la dette se produire avec l’aide du FMI.

L’amélioration de la note pourrait intervenir en cas d’une stabilisation des conditions financières et la mise en place d’une restructuration de la dette diminuant les pertes pour les créanciers privés. Il s’agira de mettre en place les politiques nécessaires à des surplus budgétaires primaires persistants, les réformes liées au secteur de production d’électricité et au contrôle des salaires de la fonction publique.

La note pourrait encore être dégradée en cas d’absence de réformes économiques et fiscales, mettant à mal les remboursements de la dette publique après restructuration de celle-ci, augmentant les risques de pertes additionnelles pour les investisseurs, tout comme une détérioration incontrôlée de la Livre Libanaise.

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