La banque d’affaires Morgan Stanley a estimé, dans un rapport publié ce mercredi, de 100% à 125% le coût du plan d’aide au Liban, pays qui traverse actuellement une crise économique de grande ampleur, outre la crise induite par le coronavirus COVID-19.

La publication de ce rapport intervient alors que le gouvernement libanais a annoncé suspendre les paiements de toutes les obligations internationales arrivant à maturité ainsi que le payement des coupons qui leur sont liés.

Aussi, la banque d’affaires indique que les risques induits par le règlement légal de ces obligations est similaire à celui qui a eu lieu en Argentine où des fonds vautours avaient déjà réussi à intenter des procès à l’encontre des autorités locales. Autre facteur, ces fonds pourraient obtenir que le poids de cette restructuration puisse être principalement reporté sur les banques locales déjà très impactées par la crise financière et pour laquelle une restructuration du secteur est inévitable.

Aussi, le scénario chypriote pourrait s’avérer politiquement difficile et problématique avec l’opposition de certains partis et les liens complexes et les intérêts entre ministère de la finance, la Banque du Liban et les banques privées.

Selon les 3 scénarios étudiés par Morgan Stanley, avec respectivement 50%, 60% et 70% de haircut et un report des paiements de 5 ans via l’émission de nouvelles obligations, la fin de crise pourrait être ainsi encore retardée au Liban par rapport à d’autres pays qui ont fait face à des circonstances similaires.

Le taux de 70% de haircut serait 60% le plus probable, note la Banque d’Affaires. Cependant, la baisse à 12 cents du prix des obligations libanaises au lieu de 1 USD à valeur nominale rend aujourd’hui cet investissement attractif.

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