S’exprimant dans les colonnes du quotidien égyptien Al Ahram depuis le Caire, le Président du Parlement Nabih Berri a indiqué souhaiter l’obtention de preuves à l’encontre du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, avant toute application du mandat d’amené le visant. Pour rappel, Riad Salamé serait soupçonné de détournements de fonds et de blanchiment d’argent, non seulement au Liban mais également en France, en Suisse, au Luxembourg et en Allemagne.

“Malgré les circonstances que traverse le Liban, il y a quelque chose de très bon, qui est la sécurité, mais créer des problèmes entre les agences de sécurité est quelque chose de très dangereux et affectera certainement les négociations avec le Fonds monétaire international”, estime Nabih Berri, allusion aux incidents évités à peine entre Forces de Sécurité en charge de la protection de Riad Salamé et de ses domiciles et les agents de la Sécurité de l’Etat venus appliqués un mandat d’amené à son encontre après qu’il ne se soit pas présenté à 4 reprises devant la procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun, qui souhaiterait l’interroger concernant plusieurs dossiers dont celui de la manipulation du cours de la livre libanaise face au dollar.

Cette information intervient alors que d’autres dossiers concernant toujours Riad Salamé se trouvent sur la table du juge d’instruction Jean Tannous concernant des fonds transférés à l’étranger par le gouverneur de la Banque du Liban avec l’aide de 6 banques libanaises, la Banque Audi, la BLOM Bank, la Bank Med, la SGBL, la Banque Saradar et la Bank Al Mawarid. Ces dernières sont accusées d’obstruction par le juge qui souhaitait effectué une descente afin de reccueillir les informations nécessaires et par ailleurs demandées par ses homologues Français, Suisses et Luxembourgeois avant d’en être empêché par le procureur général de la république, le juge Ghassan Oweidat après que ces dernières aient menacé de fermer leurs agences au Liban et leurs dirigeants de quitter le pays. Les autorités allemandes estiment désormais à 1 milliard de dollars, la fortune du gouverneur de la Banque du Liban, une somme dont la croissance serait difficilement explicable de manière légale selon elles.

Une situaiton qui devrait s’améliorer après les éelctions législatives et “le Liban n’est pas en faillite”

Nabih Berri a estimé que le Liban n’était pas en faillite en dépit de la situation économique actuelle. “Il est riche de ses actifs et de ses ressources, il a une mer pleine de gaz, et nous avons un très grand expatrié libanais, mais il n’a pas de liquidités”, estime-t-il.

Cette situation devrait s’améliorer, indique le président de la chambre avec les prochaines élections législatives et présidentielles, qui amèneront à un changement de méthodologie. “Entre-temps, le gouvernement libanais doit avoir terminé ses négociations avec le Fonds monétaire international, et les conditions s’améliorera, comme cela s’est produit en Égypte, en Grèce et en Argentine”, déclare Nabih Berri, qui estime que ces scrutins auront lieu conformément au calendrier.

Par ailleurs, toujours dans le quotidien Al Ahram, le président de la chambre a estimé que la mise en œuvre des dispositions de l’accord de Taëf conduira à l’abolition du confessionalisme politique

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