art city clock clock face
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Surprise du jour, le premier ministre libanais reporte le changement d’heure d’été du 26 mars au 21 avril, officiellement sans donner de raison mais officieusement pour cause de ramadan, inventant ainsi une interlude d’une petite heure, l’heure Mikati, bousculant quelque peu les secteurs d’activités, notamment ceux oeuvrant avec l’étranger.

Exemple simple, les compagnies aériennes qui devront ainsi repenser les heures de connexion et de transit de leurs clients pour qu’ils ne puissent manquer leurs vols…

Najib Mikati innove ou plutôt semble nous faire revenir au passé. Ainsi, au lieu des smartphones qui mettent automatiquement à jour l’heure, nous devrons revenir à nos chères montres non-digitales, cumuler même parfois 2 montres, une montre pour l’heure internationale de notre fuseau horaire et une autre montre, plus traditionnelle.

Après avoir déconnecté le Liban de la réalité économique, financière, les autorités cherchent finalement à le déconnecter de son temps, repasser à ce fameux âge d’or … Peut-être faute d’avoir trouver une solution aux 50 nuances de crises, le premier ministre tente ainsi de retrouver son souffle, de reprendre le pouls d’une économie bien mal au point. À force de vouloir gagner du temps, chaque minute pour certains semble être devenue précieuse…

Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices”, comme dirait Alphonse Lamartine.

Certains nous promettaient en effet de revenir 50 ans en arrière. Avec Najib Mikati, on est déjà une heure en arrière par rapport au monde entier, mais d’une autre manière aussi on revient à l’ère pré-crise pétrolière… Un momentum de nostalgie où la livre libanaise valait son prix… ou plutôt son pesant d’heures…

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