Alors que les dernières informations faisaient état d’un possible échec des négociations en raison du refus du gouverneur de la Banque du Liban de reconnaitre les pertes de la banque centrale, estimées à 43.7 milliards de dollars pour l’établissement public seul, le secrétaire général de la Présidence de la République Antoine Choucair a indiqué que le gouvernement libanais et la Banque du Liban ont décidé d’accorder leurs violons.

Ces propos ont été tenus lors d’un communiqué de presse à l’issue d’une réunion qui s’est tenue ce matin au Palais Présidentiel en présence du chef de l’état, les participants dont le Premier Ministre Hassan Diab et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé ainsi que le Ministre des Finances Ghazi Wazni.

Pour rappel, si les pertes de la Banque du Liban ont été estimées à 43.7 milliards de dollars, celles du secteur privé totaliseraient près de 83.5 milliards de dollars selon les autorités libanaises. Selon les estimations du Fonds Monétaire International (FMI), elles pourraient même atteindre 100 milliards de dollars. Ces différences entre Banque du Liban et gouvernement au sujet de ces pertes ont amené à un blocage temporaire des négociations avec le FMI alors que le Liban reste confronté à une importante crise économique face à laquelle il demande une aide de 10 milliards de dollars.

Le gouverneur de la BDL – en place depuis 1997 – avait réfuté les pertes que la Banque Centrale aurait essuyé, citant qu’elles seraient effacées par les profits fiduciaires à venir. Il avait cependant fini par reconnaitre que les opérations d’ingénierie financière conduites entre 2016 et 2018 avaient échoué et coûté d’importantes sommes à la Banque du Liban.

Par ailleurs, le gouvernement note que les investissements des banques privées auprès de la BDL dépassent les actifs et les réserves monétaires de la Banque Centrale. La BDL devrait ainsi aux établissements privés près de 63 milliards de dollars.

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