Le premier ministre Najib Mikati en compagnie du ministre des finances Youssef Khalil et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé. Crédit Photo: Dalati & Nohra
Le premier ministre Najib Mikati en compagnie du ministre des finances Youssef Khalil et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé. Crédit Photo: Dalati & Nohra

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, accusé de détournement de fonds et de blanchiment d’argent, a publié un communiqué à l’issue de l’audience qui s’est déroulée ce vendredi au tribunal de Beyrouth, devant le juge Charbel Abou Samra et en présence d’enquêteurs européens. Pour rappel, le responsable de la BdL fait l’objet d’une mise en examen aussi au Liban, à la demande du service de contentieux de l’état et de la juge Héléna Iskandar représentant le ministère de la justice.

Dans son communiqué, le gouverneur de la bdL indique s’être présenté sans avocat, notant que sa présence était celle d’un témoin et non d’un suspect ou d’un accusé. Il a déclare avoir fourni les documents et preuves, selon lui déjà soumis à la justice libanaise et à l’étranger, allusion à l’audit qu’il avait probablement commandé auprès de l’auditeur principal des banques libanaises.

“Il ressort de ces documents et relevés que les montants crédités se trouvent sur le compte de compensation ouvert auprès de la Banque du Liban, qui a été transféré des commissions à Forry. Ces commissions ont été payées par d’autres parties, et non par l’argent de la La Banque du Liban a saisi ce compte”, indique Riad Salamé, avant de poursuivre pour déclarer que ses comptes à la BdL ne sont pas liés à ces fonds. “Et mes virements à l’étranger, quelle que soit leur origine, proviennent de mon compte personnel”, conclut-il sur ce plan avant d’accuser certains partis d’avoir inciter “à une campagne médiatique continue”.

Il estime que des informations dans le pays et à l’étranger ont été fourni via cette campagne “afin de faire pression sur le pouvoir judiciaire” , accusant certains hommes politiques qui chercheraient ainsi à se protéger face à leurs échecs et à la crise actuelle.

Pour rappel, à l’issue de cette nouvelle audience, les enquêteurs européens devraient retourner dans leurs pays respectifs et décider dans les semaines à venir la mise en examen ou non du responsable de la Banque du Liban. Si pour l’heure, Riad Salamé reste en place à la tête de la banque centrale, la question de son remplacement ou de sa démission avant la fin de son mandat début août 2023 est désormais sur la table. Pour l’heure, aucune alternative n’a encore été trouvée.

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