Riad Salameh, governor of Lebanon's central bank, speaks to the Financial Times in his office in Beirut, Lebanon, on October 30, 2017. [Sam Tarling for the Financial Times]

Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé a publié un communiqué dans lequel il répond aux révélations du quotidien suisse Le Temps selon lesquelles il aurait fait censurer le contenu d’un rapport du Fonds Monétaire International mettant en garde contre la dégradation de la situation économique libanaise dès 2016 alors que la BdL débutait des opérations d’ingénierie financière largement critiquées dès l’époque par le Fonds, permettant aux banques libanaises de fournir en devises étrangères des déposants la BdL en vue de reconstituer ses réserves contre des livres libanaises jouissant de taux d’intérêt élevés pour gonfler leurs profits.

Ce même rapport soulignait dès 2016, la situation de défaut de paiement de 13 établissements bancaires qui ont été ainsi soutenus de manière artificielle par ces opérations d’ingénierie financière au détriment des intérêts des déposants.

Riad Salamé se défend ainsi d’avoir éliminer 14 pages du dit rapport, sans toutefois donner plus de détails, à part la description des procédures de rédaction de ces rapports.

Il estime ainsi que la publication de cet article participe à ce qu’il décrit être une campagne menée contre lui alors que des négociations avec le FMI devraient bientôt débuter en vue de pouvoir débloquer l’aide internationale face à la crise économique que traverse actuellement le Liban.

Pour rappel, le gouverneur de la Banque du Liban et ses proches fait également l’objet de nombreuses plaintes en Suisse et en France pour blanchiment et détournements d’argent. Certains observateurs notent que le gouverneur de la Banque du Liban avait, par le passé, à plusieurs reprises, refusé de reconnaitre ou encore de publier les rapports concernant les pertes réelles de la Banque du Liban. Un rapport d’audit confidentiel, révélé en 2019, indiquait que les pertes de la BdL atteignaient 6 milliards de dollars rien qu’en 2018, des pertes camouflées par la déclaration unilatérale de profits fiduciaires afin d’équilibrer les comptes.

Ainsi, si les pertes de la BdL sont estimées à 47 milliards de dollars au taux de 3640 LL/USD selon le plan de sauvetage présenté en 2020 par le gouvernement Diab, elles pourraient même atteindre près de 80 milliards de dollars, indique un rapport de S&P en 2021.

Le communiqué de Riad Salamé

Le journal “Temps Le” a publié un article suisse refoulé accusant la Banque du Liban et le gouverneur d’ intervenir pour retirer 14 pages du rapport du FMI. 

Cet article et tout ce qui est cela n’a rien à voir avec le fait que rien et que ces pourcentages Les accusations et interventions contre le gouverneur de la Banque du Liban sont loin de la réalité, et l’affirmation selon laquelle la suppression de 14 pages de ce rapport a des objectifs négatifs contre le souverain lui-même et fait partie de la campagne de ciblage agressive en cours contre sa personne.

La méthode de travail du Fonds monétaire international est sérieuse et transparente, et quiconque connaît sa méthode ne croira pas à de tels mensonges et ouï-dire. Celui qui prépare un tel rapport est une équipe de travail composée de plusieurs personnes du FMI qui visitent le Liban et discutent de toutes les questions sur la base desquelles le rapport sera rédigé ainsi que les résultats de ce rapport avec toutes les parties concernées dans l’Etat libanais, notamment le Président de la République, le Premier Ministre, le Ministre des Finances et le Conseil Central de la Banque du Liban Et cela ne se limite pas au gouverneur de la Banque du Liban. Ensuite, l’équipe du FMI se rend à Washington aux États-Unis, où le rapport final est rédigé et envoyé à l’État libanais, et pas seulement à la Banque du Liban, pour y apporter ses commentaires qui pourront ou non être pris en compte. Ce rapport est ensuite discuté et approuvé par le Conseil d’administration du FMI, composé de directeurs exécutifs représentant tous les pays du monde.

Il est clair que ce qui a été publié par le journal Le Temps Le confirme le manque de sérieux de cet article, puisqu’il est attribué au gouverneur de la Banque du Liban qui a personnellement supprimé 14 pages du rapport d’une institution aussi mondiale et respectée que la Fond monétaire international. 

Ce qui est suspect, c’est le timing de la rédaction de cet article et l’annonce par le Liban du début de négociations sérieuses avec le Fonds monétaire international, ce qui est préoccupant, car il y a des parties dont l’objectif est de contrecarrer tous les efforts pour récupérer le Liban. 

Il est à noter que ce n’est pas la première fois que le Gouverneur de la Banque du Liban fait l’objet de telles campagnes par le journal Le Temps, ce qui confirme la présence de certains biaisés derrière ces articles suspects et faux. 

Il est étrange que toutes ces campagnes agressives contre le gouverneur de la Banque du Liban aient commencé en avril 2020 après que le Liban a annoncé son non-paiement des euro-obligations en mars 2020. Sachant que toutes ces campagnes contre la personne du gouverneur de la Banque du Liban seront ne le décourage pas de découvrir et de révéler qui étaient les militants du défaut de paiement lorsque le Liban a manqué au payement de ses euro-obligations.

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