Le Premier Ministre Saad Hariri, annonçant sa démission, le 29 octobre 2019. Source Photo: Dalati & Nohra
Le Premier Ministre Saad Hariri, annonçant sa démission, le 29 octobre 2019. Source Photo: Dalati & Nohra

S’exprimant dans les colonnes du quotidien saoudien publié à Londres Al-Sharq Al-Awsat, l’ancien premier ministre Saad Hariri a réitéré qu’il ne souhaite pas devenir le prochain président du conseil, au lendemain de l’annonce de la démission du premier ministre désigné Mustapha Adib.

Saad Hariri a également indiqué qu’il ne nommera personne lors des consultations parlementaires qui devront désormais se tenir pour nommer un successeur alors que la situation de crise économique se double désormais d’une grave crise politique.

A country without a government as the economic crisis hits it hard

Lebanon has been without government since the resignation, on August 10, of outgoing Prime Minister Hassan Diab.

The formation of a new government is considered as one of the preconditions for the relaunch of negotiations with the International Monetary Fund in order to obtain the release of financial aid from the international community in the face of the economic crisis that Lebanon is going through.

Following Mustafa Adib’s failure to form a cabinet, former Prime Minister Saad Hariri, who resigned following major protests in October 2019, was tasked with forming a new government in October 2020.

In an attempt to unblock the situation, the former prime minister promised the Amal movement to allocate the portfolio of the finance ministry to a member of the Shiite community. He also reiterated that Lebanon could do without a state of default, thus denying the gravity of the economic crisis however experienced by the population, with 55% of it now living below the poverty line while the economic recession has reached 29% according to some reports for the year 2020.

However, Saad Hariri’s proposals for an 18-member cabinet clash with the Presidency of the Republic, who points out that if the Shiite and Sunni communities choose their representatives, the Christian representatives in the new cabinet would also be chosen by the former. designated minister. General Aoun de facto considers that the current proposals of the Prime Minister contravene both the Lebanese constitution and the national pact.

The latter, for his part, accuses the head of state of wanting to obtain a blocking third party within his new cabinet.

Hassan Diab a démissionné le 10 août 2020, suite à un bras-de-fer avec le président du parlement Nabih Berri au sujet de la responsabilité de l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020. Quelques jours plus tôt, Hassan Diab avait évoqué la possibilité d’organiser des élections législatives anticipées

Tout comme son prédécesseur, le prochain premier ministre fera l’objet d’immenses pressions tant en interne en raison de la crise social économique que traverse le pays des cèdres mais également externes, avec le refus de la communauté internationale de débloquer une aide tant que les réformes économiques, monétaires ou encore financières ne sont pas mises en place, en raison des obstacles posés par une classe politique économique qui refuse ainsi de toucher à ses propres intérêts.

La principale mission sera en effet de débloquer les négociations avec le fonds monétaire international, des négociations jugées nécessaires à l’obtention de l’aide financière visant à relancer l’économie locale. Cependant, le déblocage de ces négociations est jugé difficile en raison du refus de certains intérêts, notamment à reconnaitre l’ampleur des pertes du secteur financier.

Le 31 août dernier, Mustapha Adib a été ainsi nommé à la veille de la visite du président français Emmanuel Macron. Cependant, sa mission à former un nouveau gouvernement a échoué suite à l’exigence par le Mouvement Amal principalement, soutenu par le Hezbollah, à maintenir son influence sur le ministère des finances, un ministère clé dans le cadre des prochaines réformes à mener.

Ce dernier a finalement jeté l’éponge, le 26 septembre dernier, faute d’avoir pu mener sa tâche.