Les autorités libanaises indiquent avoir saisis 7 300 bidons s d’huile végétale destinés à l’exportation au port de Beyrouth ce samedi, une première suite à la décision du ministre de l’industrie, Georges Buchakjian d’interdire certaines exportations de matières alimentaires en raison de la hausse des prix suite au conflit entre l’Ukraine et la Russie.

Pour rappel, le 11 mars, le ministère de l’industrie avait annoncé l’interdiction d’exportation des denrées alimentaires fabriquées au Liban sauf après l’obtention d’une licence délivrée par le ministère chargé de l’industrie et signée exclusivement par le ministre chargé de l’industrie lui-même l’autorisant.

Parmi les produits visés par cette interdiction de sortir du Liban, on trouve, la viande mise en conserve, y compris la volaille, les produits de conserves à base de viande et de poissons, les pommes de terres en conserves, les jus de fruits et ed légumes, les fruits et légumes transformés en conserve, les huiles et matières grasses d’origine animales raffinés ou non, le beurre et les crèmes fraiches, les féculants, les nourritures pour les animaux domestiques, le pain et les produits sucrés, le cacao et les produits dérivés comme le chocolat, les pâtes, le café et le thé, et les alcools.

Cette information intervient alors que le Liban, qui craint pour sa sécurité alimentaire, est confronté aux conséquences du conflit entre l’Ukraine et la Russie.
55% de son blé est importé de ce pays alors que les stocks locaux de blé sont au plus bas avec seulement 1 mois à 1 mois et demi de consommation.
Le pays des cèdres craint également les conséquences de la crise économique locale, avec une détérioration de la valeur de la livre libanaise face au dollar de plus de 92% en moins de 3 ans alors que les prix mondiaux des matières premières dont le blé, les carburants et d’autres types de produits de première nécessité, explosent actuellement.

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