Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a annoncé ce jeudi, qu’il prendra toutes les mesures nécessaires quant aux transactions monétaires en devises étrangères depuis le Liban en direction de la Suisse, au cas où ces transactions ont réellement eu lieu. Cette action vise, selon lui, la catégorie des personnes politiquement exposées (politically exposed person, PEP), c’est-à-dire les politiciens, les hauts fonctionnaires du secteur public et les banquiers, des personnes particulièrement sujettes à la corruption.
Salamé se prononçait au terme d’une réunion extraordinaire au Parlement sous la présidence du chef de la commission parlementaire des Finances et du Budget, le député Ibrahim Kanaan, en présence du ministre sortant des Finances, Ali Hassan Khalil, et du président de l’association des Banques, Sélim Sfeir.
Il a indiqué qu’il était en train de tenter de résoudre progressivement la crise survenue depuis le 17 octobre selon ses dires, après la fermeture des banques durant deux semaines ce qui a engendré des perturbations dans le marché. Il a affirmé avoir augmenté les capitaux des banques, espérant que la situation au pays se calme pour que l’Economie et les Finances s’améliorent.
Interrogé par les journalistes sur l’éventuel plafond du taux de change entre le dollar et la livre libanaise, Salamé s’est contenté de répondre : « Personne ne le sait ».