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Le réservoir de Kakhovka est drainé de manière critique par la Russie, ce qui pourrait provoquer une catastrophe d’origine humaine à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia.

Actuellement, le niveau d’eau dans le réservoir de Kakhovka a chuté à son plus bas niveau en trois décennies, menaçant le système de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia: si le niveau d’eau descend en dessous de 13,2 m, il sera en danger. Le niveau actuel du réservoir est de 14 mètres. Depuis novembre, le niveau de l’eau a chuté de façon critique alors que les Russes ont ouvert des écluses supplémentaires pour drainer l’eau.

Le sud de l’Ukraine est une zone d’agriculture irriguée. Les céréales, les légumes et les tournesols sont cultivés sur des sols fertiles, mais l’agriculture nécessite une irrigation en raison du manque de précipitations. Le réservoir de Kakhovka est devenu le plus grand réservoir d’eau douce, à partir duquel l’eau est fournie aux villes voisines et les terres agricoles sont irriguées. De plus, son eau est utilisée pour le refroidissement de la centrale nucléaire. Depuis novembre 2022, le niveau d’eau dans le réservoir ne cesse de baisser : maintenant, sa profondeur ne dépasse pas 14 mètres, ce qui est presque un niveau critique. Si l’eau descend d’un autre mètre, le refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia sera problématique. Cela pourrait mettre en danger la vie de plus d’un milliard de personnes. La Russie revient de facto au chantage nucléaire.

V. Poutine est prêt à s’intensifier de toutes les manières possibles, et les actions des russes, qui violent toutes les règles ou conventions, sont depuis longtemps un crime contre le peuple ukrainien. L’un des objectifs de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie était de rétablir l’approvisionnement en eau de la Crimée occupée via une conduite d’eau de 403 kilomètres qui part du réservoir. Les Russes ont réussi à le faire à l’été 2022. Il y a un certain nombre de réservoirs sur le territoire de la péninsule de Crimée construits par les occupants. Ils essaient de les remplir avec l’eau du réservoir de Kakhovka, car il y a un manque d’eau souterraine en Crimée. De telles actions peuvent endommager l’écosystème de tout le sud de l’Ukraine et entraîner une pénurie d’eau dans les villes et pour les besoins agricoles. Les images satellites du réservoir montrent des eaux peu profondes dans de nombreuses zones ce qui menacent le système de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia.

C’est le terrorisme nucléaire de V. Poutine, qui viole grossièrement les principes du droit international. Si le déversement d’eau ne s’arrête pas, le niveau d’eau dans le réservoir de Kakhovka atteindra déjà 10 mètres au printemps. Ce sera une menace directe pour la centrale nucléaire de Zaporizhzhia.

Ivan KHOURY

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