Le siège de la Banque du Liban. Crédit Photo: Francois el Bacha, tous droits réservés.
Le siège de la Banque du Liban. Crédit Photo: Francois el Bacha, tous droits réservés.

Dans une interview publiée ce dimanche, le Ministre de l’Economie Raoul Nehmé a indiqué au quotidien The Financial Times que l’audit de la Banque du Liban demandé par le gouvernement auprès de 3 cabinets devrait inclure toutes les transactions financières de la Banque Centrale.

Il s’agira notamment, selon le ministre, de comprendre les activités de la banque centrale, alors que les réserves monétaires brutes continuent à s’effondrer et que la Banque du Liban semble aujourd’hui être dans l’incapacité à contrôler le taux de change de la livre libanaise. Ainsi, si la parité officielle de la livre – ou taux d’intervention de la BDL – est toujours à 1507 LL/USD, le taux dit du marché, institué par la banque centrale, les banques privées et le syndicat des agents de change est de 3 200 LL/USD. Cependant, le taux de parité au marché noir a dépassé le seuil symbolique de 4 000 LL/USD.

Pour rappel, le gouvernement libanais a mandaté KPMG, Kroll et Oliver Wyman afin de mener cet audit en avril dernier. Cette procédure serait même nécessaire, estiment certaines institutions internationales qui en feraient une condition préalable à toute aide au Liban, alors que les autorités locales ont publié un plan de sauvetage prévoyant une restructuration à la fois de la Banque du Liban et des banques privées.

Les pertes de la Banque du Liban pourraient atteindre 63 milliards de dollars, dont 20 milliards après que le gouvernement ait déclaré un état de défaut de paiement, auxquels s’ajoutent plus de 40 milliards de dollars de Certificats de Dépôts souscrits par les institutions financières privées et dont une majorité arrivera à échéance entre 2023 et 2024.

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