Des rumeurs font état de la constitution d’un gouvernement techno-politique de 24 ministères dont 6 ministres politiques et 18 ministres technocratiques et issus du mouvement de protestations dont certains seront nommés sur les quotas de partis politiques. Ce nouveau gouvernement serait alors dirigé par Samir Khatib.

Selon la chaine de télévision Al Jadeed hier soir, les ministres des finances, Ali Hassan Khalil (mouvement Amal), de la Jeunesse et des sports Mohammed Fneish (Hezbollah) et en charge des affaires de la Présidence de la République, Salim Jreissati (Courant Patriotique Libre) seraient déjà assurés de retrouver un poste de ministre d’état. Par ailleurs, le Président de la Chambre Nabih Berri devrait nommer le prochain Ministre des Finances, Saad Hariri, celui de l’intérieur et Gébran Bassil, celui de l’Energie et des Ressources Hydrauliques.

Concernant la nomination de représentants du mouvement de contestation à laquelle la scène politique libanaise est actuellement confrontée, 6 de ses membres seraient ainsi nommés dont 3 sur le quota attribué à la communauté chrétienne.

Concernant les sièges attribués à la communauté chrétienne justement, 7 seront accordées au CPL et au Président de la République, 1 au parti arménien Tashnaq, 1 au mouvement Marada et donc 3 aux manifestants.

Par ailleurs, 2 sièges iront à la communauté druze, avec une inconnue, celle de la participation ou non du PSP.

Le Liban connait d’importantes manifestations depuis la nuit du 17 au 18 octobre et alors que le pays traverse une importante crise sociale et économique, avec des indicateurs au rouge. Plusieurs rapports économiques notent que le pays des cèdres entrera probablement en récession en 2020 et que 50% de la population risque de se retrouver vivant sous le seuil de pauvreté dès l’année prochaine.

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