Le Palais de Justice de la ville de Beyrouth.
Le Palais de Justice de la ville de Beyrouth.

Nouvel épisode dans le bras-de-fer indirect entre le procureur de la république Ghassan Oweidat – proche du premier ministre désigné Saad Hariri – et le procureur du Mont-Liban, la juge Ghada Aoun, qui dispose du soutien du Courant Patriotique Libre, un militant de la jeunesse du CPL, Charbel Razzouk, a été arrêté par les forces de sécurité intérieure ce mardi soir, après avoir accroché une banderole hostile au procureur de la république.

Le texte de la banderole interrogeait ainsi celui-ci sur le devenir des différents dossiers dont il a la charge et notamment concernant le pendant libanais de l’enquête portant sur les accusations d’enrichissement illicite du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, un autre proche de Saad Hariri.

Suite à cette arrestation, les jeunes du mouvement se sont ainsi rassemblés devant le siège des Forces de Sécurité Intérieure situé à Ashrafieh pour exiger la libération de Charbel Razzouk.

Pour rappel, les forces de sécurité intérieure sont souvent accusées d’être impliquées dans des arrestations arbitraires depuis les évènements d’octobre 2019. Plusieurs rapports d’ONG locale et internationales accusaient également les forces de l’ordre d’acte de torture.

Cette affaire intervient également alors que le haut conseil judiciaire indique avoir reçu des menaces téléphoniques à l’encontre de ses membres et du procureur général de la république, sans plus de détail pour l’heure. Une enquête serait en cours pour en déterminer l’auteur.

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