Les services de l’Armée Libanaise indiquent que 200 000 pilules de captagon ont été saisies le 20 février 2020 dans la localité d’Aarsal dans la partie nord de la Békaa, à proximité de la frontière syrienne.
La drogue était en possession d’un conducteur d’une moto qui tentait de traverser illégalement la frontière depuis la Syrie au Liban. Si celui-ci a réussi à s’échapper durant la poursuite, la drogue a été découverte à bord d’un sac qui était tombé de son véhicule.
Pour l’enquête se poursuit afin d’identifier cette personne.
La production de captagon, une sorte d’amphétamine, s’est en effet propagée au Liban, en Irak et surtout en Syrie, à la faveur de la guerre civile syrienne. Elle permettait ainsi aux belligérants et notamment Daesh, avaient indiqué les autorités américaines qui avaient réussi à saisir en 2016 près de 300 000 pilules d’une valeur de 1.4 millions de dollars, d’une part de maintenir leurs hommes dans un état second lors des combats mais également d’avoir accès à des sources de financement via son exportation vers les Pays du Golfe et de la Péninsule Arabique.
Depuis, les relations avec les pays arabes se sont fortement dégradées après que l’Arabie Saoudite, suivie par les pays membres du conseil de coopération du golfe ont décidé de mettre en place un embargo des produits alimentaires libanais, Riyad accusant Beyrouth de mener des efforts insuffisants pour contrôler ses frontières.
