Le Liban ne disposerait que de marges de manœuvres extrêmement limitées voire quasi-nulles face à la crise économique et au coronavirus, note un rapport publié par l’Institut Bassel Fleihane.

En cause, une dette publique qui dépasse 170% du PIB et une récession économique qui pourrait dépasser les 12% note le rapport, qui évoque encore une hausse importante du chômage et de la proportion de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté.

Ainsi 90% des entreprises seraient impactées via leurs trésoreries par les mesures de contrôle des capitaux qui ne leurs permettent pas d’en disposer librement. Beaucoup ont été obligés de fermées leurs rideaux depuis octobre 2019 et par les mesures de confinement.

L’inflation enfin, estimée à 27%, est encore accentuée par une dévaluation informelle de la livre libanaise sur les marchés secondaires.

Ces facteurs contribuent à une importante crise sociale et économique, note le rapport, une crise sans précédent dans l’histoire du pays.

Lire le rapport (en anglais)

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Il est essentiel de mitiger les effets de la crise, estiment les auteurs, avec des interventions notamment à long terme pour les personnes atteintes par le virus.

Par ailleurs, il faut aider les populations vulnérables vivant en dessous sous le seuil de pauvreté et ainsi contenir le mécontentement populaire.

Le gouvernement libanais fait donc face à des défis critiques, conclut le rapport, des défis qui pourraient augmenter les déficits publics via les dépenses importantes qui devront être allouées au Ministère de la santé.

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