C’est une question qui se pose. La “révolution” a connu une pause le 21 février 2020, jour de l’arrivée du coronavirus au Liban. Par respect du confinement, la “révolution” a reporté ses manifestations à de jours meilleurs. Elle n’a pas voulu mettre en danger la vie des gens qui risquaient d’être contaminés par le coronavirus. 

Soudain, tout a changé. La “révolution” a repris de plus belle. Plus de respect du confinement. Peu importe la vie des gens qui risquent d’être emportés par le coronavirus. Qu’est-ce que c’est qu’une “révolution” qui s’en fiche pas mal de l’avenir de ses compagnons?

Le timing choisi laisse planer un doute. Pourquoi cette “révolution” n’a repris ses revendications et ses manifestations qu’il y a seulement deux jours? D’autres questions se posent. Pourquoi seulement à Saïda, à Tripoli et au Akkar? Pourquoi seulement dans les régions à majorité sunnite? Pourquoi ce clivage dans cette communauté?

Une “révolution” prisonnière de certains intérêts personnels au détriment de l’intérêt national n’en est pas une. Pareil comportement n’est pas de l’intérêt d’une véritable révolution. Ces gens sont-ils vraiment des Révolutionnaires? J’en doute fort. Veulent-ils porter un coup fatal aux Révolutionnaires purs et durs, ceux qu’on rencontre dans toutes les régions et dans toutes les communautés au-dessus de tous préjugés sectaires ou communautaires?

Pour que la RÉVOLUTION réussisse il lui faut être réellement laïque. Il lui faut aussi avoir un Comité organisateur qui s’élève au-dessus de tout clivage sectaire ou communautaires. Il lui faut surtout se montrer à égale distance de tout parti ou mouvement politique qui  cherche à la noyauter. Sinon,  bye bye à cette “révolution” saisonnière. Dommage pour le Liban, pour son  avenir et pour les rêves de tous ceux qui ont cru à la possibilité d’un changement radical au pays des Cèdres. 

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