L'ancien député Walid Joumblatt
L'ancien député Walid Joumblatt

S’exprimant dans les colonnes du quotidien Al Anbaa, l’ancien député Walid Joumblatt a dénoncé l’axe syro-iranien et son alliance avec le CPL lors du scrutin législatif prévu le 15 mai prochain. Il estime ainsi que la bataille électorale est celle de la souveraineté, de l’indépendance “et de la décision arabe”, saluant par ailleurs le retour des ambassadeurs saoudiens et koweitiens au Liban.

Walid Joumblatt refuse par ailleurs le désarmement par la force du Hezbollah, citant notamment l’ancien député Fares Souaid qui l’exigerait, ce qui amènerait le Liban à la guerre civile. L’ancien parlementaire estime cependant nécessaire de reconnaitre que ces armes sont iraniennes, appelant par ailleurs à une alliance avec l’ancien premier ministre Fouad Saniora.

Le maitre de Moukhtara est également intervenu concernant ses relations avec le président de la chambre Nabih Berri, relations qui se sont dégradées ces derniers mois, indiquant que Nabih Berri joue un rôle essentiel et représente une part majeure de la communauté chiite, qu’il n’approuve pas toujours les positions du Hezbollah et qu’il ferait face aux pressions en provenance d’Iran et de Syrie.

Il a toutefois reconnu que l’élection en 2016 du président de la république, le général Michel Aoun est intervenu en raison des alliances d’alors et non par les armes, comme cela a été déclaré par certains.

Walid Joumblatt refuse également toute élections de Gébran Bassil ou encore de Sleiman Franjieh comme prochain président de la république, estimant en avoir payé le prix comme l’ancien premier ministre Saad Hariri, retiré depuis de la vie politique, accusant par ailleurs le chef de l’état d’oeuvrer en faveur des israéliens et des américains.

Sur le plan économique, l’ancien député a estimé que l’accord avec le FMI constitue une dernière chance pour l’économie libanaise, citant la nécessaire réforme du secteur de l’électricité et la restructuration du système bancaire ou encore le renvoi de nombreux fonctionnaires.

Walid Joumblatt a reconnu que l’ancrage de la livre libanaise au dollar décidé lors des mandats de Rafic Hariri ont amené à dépenser des sommes exorbitantes à l’origine de l’effondrement économique. Il reconnait également que le contrôle des capitaux aurait dû être mis en place dès octobre 2019 mais que celui-ci a été refusé par les responsables de la Banque du Liban et des banques libanaises afin de permettre le transfert d’importantes sommes à l’étranger. Ces derniers pourraient même décider de vendre l’or de la Banque du Liban, dénonce Walid Joumblatt.

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