Les autorités américaines tenteraient de faire pression pour obtenir une relance des négociations visant à délimiter la zone économique exclusive entre le Liban et Israël. Pour l’heure, on ignore si cela concerne également la question de la délimitation des frontières terrestres.

Pour l’heure, les autorités libanaises auraient déjà été sollicitées à plusieurs reprises par Washington et par d’autres pays.

Cette information intervient alors que Total, qui a obtenu avec un consortium composé par ailleurs par l’italien ENI et russe Novatek envisage de procéder à un forage exploratoire dans le bloc 9 d’ici quelques mois. Des menaces israéliennes auraient été transmises au pétrolier français alors qu’il s’apprêtait à entamer le forage exploratoire prévu dans le bloc 4, amenant Paris à envoyer une frégate pour protéger le navire foreur appartenant toutefois à une entreprise américaine, le Tungsten Explorer.

Les études préliminaires ont noté qu’il y avait un fort potentiel pour découvrir d’importantes ressources pétrolières ou gazières au niveau des blocs 8, 9 et 10 dont une partie est revendiquée par l’état hébreu.

Dès février 2018, indiquant posséder des cartes prouvant l’appartenance de la zone au Liban, Beyrouth avait rejeté les propositions américaines à accorder 60% de la zone revendiquée au Liban et 40% à Israël. Washington aurait ensuite reconnu la libanité de ces zones, indiquant alors le quotidien Al Hayat.

Le Liban avait également proposé la démarcation de ces zones en conformité des solutions de l’ONU. Cette démarche a été refusée par l’Etat Hébreu. Cette proposition, pour l’heure, n’est cependant pas d’actualité, les autorités israéliennes refusant tout médiateur entre les 2 pays, a indiqué l’ONU.

Aussi, les autorités américaines souhaiteraient tout de même obtenir le partage de la zone, apprenait-on toujours en février 2019.

Eclairage

Pour rappel, à l’origine de ce problème, les négociations entre le Liban et Chypre en 2011. Le point de départ de la zone a été fixée arbitrairement par les 2 pays au point 1 des frontières.
Par conséquent, l’Etat Hébreu a décidé de poursuivre la délimitation de ses frontières maritimes au point 25 selon ses mesures qui correspond au point 1 pour le Liban.
Cependant le Liban estimait dès le départ que le point de départ de sa zone d’exclusivité économique se situait au point 0, selon Beyrouth ou 23, selon l’état hébreu et situé à 17 km au sud du point 1 , fixé lors des négociations entre Tel Aviv et Nicosie.
Ainsi est délimité un triangle allant du point B1 situé à Ras al Naqoura au point 0 puis au point 1.
Cette zone est revendiquée par les 2 états, le Liban et Israël. Elle couvre ainsi plus de 800 kilomètres carrés. Une partie des blocs 8, 9 et 10 se trouvent ainsi au centre de la polémique.
La situation s’est aggravée par la découverte d’un potentiel important de gisements gaziers et pétrolier dans cette zone.
Le Liban indique disposer de cartes prouvant que la zone lui appartiendrait.

Par ailleurs, la ligne Hoff du nom du médiateur américain qui s’était déjà saisi du dossier en 2011 et que Beyrouth avait déjà rejeté, accorde 560 kilomètres carrés au Liban et le solde à Tel Aviv.

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