Au cours d’une réunion qui s’est déroulée au Grand Sérail, le Premier Ministre Hassan Diab a posé les priorités de l’action du cabinet pour les 3 prochaines années devant une partie de son gouvernement, les représentants du groupe des amis du Liban et des organisations donatrices.

Le Premier ministre a souligné la gravité de la situation économique actuelle du Liban confronté à une grave crise. Il a rappelé que le cabinet a hérité de ce qu’il décrit “comme un fardeau de nombreuses crises sans précédents qui ont pesé sur le système financier”. Il s’agit, indique le Premier Ministre, de restaurer la confiance de la population et de la communauté internationale. Hassan Diab a également souligné que l’épidémie du coronavirus s’est ajoutée à la situation déjà critique du Pays des Cèdres.

Au Liban, alors que chaque dossier auquel nous étions confrontés était urgent, nous avons dû redéfinir notre priorité de sauver des vies avec nos capacités financières et médicales limitées. Jusqu’à présent, nous avons réussi à aplanir la courbe et à freiner la propagation du coronavirus.

En fait, nous avons mis en place des mesures de mobilisation publique (dès le début de l’épidémie).
Cependant, l’épidémie a exacerbé la crise financière. Aujourd’hui, il est nécessaire de commencer progressivement à assouplir le confinement et à rouvrir partiellement les secteurs domestiques pour revitaliser notre économie.

Cependant, les pertes sociales, économiques et financières immenses avec:
la dévaluation de la livre libanaise, les conditions sociales douloureuses, les pertes d’emplois et l’extrême pauvreté qui sont autant de dossiers pressants.

Le cabinet a travaillé jour et nuit pour conjuguer ses efforts et élaborer un plan de réforme financière.

Pour la première fois dans l’histoire du Liban, le gouvernement a approuvé une feuille de route financière et intégrée. Le cabinet est déterminé à mettre en œuvre des réformes, à lutter contre la corruption, à récupérer l’argent volé et à récupérer l’argent transféré à l’étranger après le 17 octobre. “

Nous compterons toujours sur le soutien continu de la communauté internationale pour progresser sur la voie de la mise en œuvre des réformes financières et du plan de développement économique.

Le Liban respecte ses obligations envers la communauté internationale.

Malgré la suspension du remboursement des euro-obligations, nous tenons à travailler en étroite collaboration avec les institutions financières internationales.

Ce vendredi, j’ai signé la demande officielle d’assistance du Fonds monétaire international.

Nous sommes également déterminés à maintenir et à renforcer nos relations avec divers organismes des Nations Unies, en particulier en ce qui concerne la crise des réfugiés syriens.

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Antonio Guterres, a déclaré que la charge des réfugiés syriens est extrêmement lourde pour le Liban

Le Liban a accueilli les réfugiés syriens à bras ouverts, en dépit de la faiblesse des infrastructures et des capacités limitées qu’il possède.

Aujourd’hui, le fardeau de ce flux augmentant en raison des défis internes auxquels nous sommes confrontés, nous comptons, plus que jamais, sur le soutien des Nations Unies et de la communauté internationale pour le Liban, dans le cadre de la solidarité et du partage des charges avec les pays hôtes, et sur l’aide pour lutter contre la pauvreté et le maintien de la sécurité et de la stabilité.
(…)
le Liban est actuellement témoin de changements formidables visant de redonner l’espoir aux éleveurs aux agriculteurs.

Notre objectif est de transformer notre économie et de renforcer les différents secteurs productifs tels que l’agriculture, l’industrie et l’environnement afin d’améliorer les conditions sociales dont souffrent actuellement les Libanais

Si nous soutenons ces secteurs, nous aurons l’occasion d’établir une économie durable et stable, la création d’emplois, à appliquer la décentralisation progressive, et à encourager les gens à rester dans leur région en travaillant dans leurs terres. Il s’agit de les épargner des déplacements internes ou de la migration.

“Grâce aux réformes gouvernementales et aux priorités de développement, nous nous efforcerons d’aligner notre travail sur de nombreux objectifs de développement durable des Nations Unies tels que l’éradication de la pauvreté et de la faim, la bonne santé, le bien-être, la fourniture d’un travail décent, la promotion de la croissance économique, la stimulation de l’industrie et l’encouragement de l’innovation, la construction d’infrastructures résiliantes, la réduction des inégalités … pour nommer que quelques-uns d’entre eux.

Cette prise de parole a été suivie de celle des différents ministres présents qui ont détaillé la stratégie de chaque ministère face à la crise.

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