À l’issue d’une rencontre avec le président de la chambre Nabih Berri au palais d’Ain el-Tineh, le ministre de l’information Georges Cordahi a indiqué qu’il envisagerait de démissionner si l’Arabie saoudite offrait aux Liban des “garanties” d’annuler les mesures qu’elle a prises.

Il faisait ainsi allusion à l’expulsion de l’ambassadeur du Liban en poste en Arabie Saoudite et au rappel de l’ambassadeur saoudien au Liban et aux mesures de rétortions avec l’arrêt des importations libanaises vers ce pays. Au Liban, le président de la république, le général Michel Aoun, ainsi que le premier ministre Najib Mikati avaient appelé le ministre de l’information à démissionner, comme gage de bonne volonté face à Riyad, ce que refuse ce dernier, soutenu par le mouvement Amal et le Hezbollah.

Je ne m’accroche à aucun poste ministériel et je ne veux défier personne de mon poste, ni le Premier ministre ni le Royaume d’Arabie saoudite que j’aime

Georges Cordahi, le 12 novembre depuis Ein Tineh

Le ministre précise qu’il avait déjà exposé au patriarche maronite, lors de son entretien avec lui, les garanties demandées par lui. Il a également regretté, l’exploitation de la crise diplomatique par certains partis politiques locaux, notant que son positionnement actuel, “reflète la dignité, la fierté et l’empresse de la souveraineté du pays.”

Georges Cordahi avait accusé alors l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis d’agression contre le Yémen, allusion aux opérations militaires saoudiennes et émiratis qui visent depuis 2014 principalement les rebelles chiites houthis dans une interview diffusée le 5 août dernier. Le ministre libanais a depuis reconnu “sa faute”, estimant qu’il fallait replacer ses propos dans le contexte “d’amour” au peuple saoudien et yéménite. 

 Pour sa part, l’Arabie saoudite avait considéré alors ces propos comme une insulte à son égard, rappelant que Riyad considère les houthis – soutenus par l’Iran – comme une menace à la sécurité et à la stabilité régionale. 

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