Ce weekend a été marqué par un calme relatif dans la réthorique politique et une hausse du ton des responsables religieux dans le dossier de la formation du gouvernement, un gouvernement qui se fait attendre depuis le 10 août dernier et en l’absence de progrès tangibles.

Le Patriarche Maronite a ainsi conditionné l’audit juricomptable de la Banque du Liban à la mise en place d’un nouveau gouvernement. Il a ainsi pris à contrepied le Président de la République, le général Michel Aoun, qui a lancé, la semaine dernière “la bataille de l’audit médico-légal”. Certaines sources rappellent que le dirigeant de l’église maronite a défendu déjà à plusieurs reprises, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, rappelant l’immunité dont il jouit à son poste. Le Patriarche souhaiterait ainsi que Riad Salamé ne puisse pas être écarté de la course à la présidence de la république qui aura lieu dans quelques années.

Le Patriarche Maronite s’en est également pris au chef de l’état, accusé de fabriquer “des normes du pacte national, d’interprétations constitutionnelles et de pouvoirs imaginaires”, les accusant d’avoir offert le Liban en otage au conflit régional.

Selon lui, l’absence d’un gouvernement empêche l’arrivée de l’aide internationale “pour sauver la population de l’effondrement financier”, alors que la communauté internationale conditionne son aide au chiffrage des pertes du secteur financier et notamment de la Banque du Liban via un audit juricomptable.

De son côté également, le mufti de la république, le cheikh Abdul Latif Daryan a estimé qu'”il y a des mains malveillantes qui travaillent secrètement à entraver les efforts arabes frères salués et à déjouer l’initiative française”, à la veille du mois du Ramadan.

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