La Banque du Liban a rappelé aux banques libanaises la nécessité d’augmenter leurs fonds propres à 20% des dépôts et à rapatrier 3% des sommes qu’elles détiennent auprès de leurs banques correspondantes d’ici le 28 février stipulé par la circulaire 154, cela alors que certains responsables de ce secteur d’activité ont appelé à une prolongation de 6 mois de ce délai.

Selon le communiqué publié hier, ces mesures, qui visent à rétablir la stabilité du secteur bancaire et à garantir les fonds et les droits des déposants est une priorité.

Certaines sources accusent les établissements bancaires d’être à l’origine de la hausse du dollar face à la livre libanaise ces derniers jours, tentant ainsi de faire pression sur les autorités libanaises et éviter la mise en liquidation de leurs établissements en cas de non-respect du délai imparti même si les responsables d’un certain nombre d’entre elles se montrent confiants face à l’expiration prochain de ces délais.

Par ailleurs, les observateurs estiment que ces mesures de hausse du capital seront insuffisantes pour assurer la solvabilité de la très majorité des banques libanaises en raison de difficultés structurelles liées au fait que 80% des dépôts sont libellés en devises étrangères et principalement investis en certificats de dépôt et obligations libanaises et du fossé important entre taux officiels et taux non officiels.

Autre difficulté auxquelles font face les banques, le refus d’un certain nombre de déposants à rapatrier 15% des fonds transférés à l’étranger depuis 2017 si ces sommes dépassaient les 500 000 USD ou pour les importateurs, une proportion équivalente u montant total des lettres de crédit qu’elles ont ouvertes durant cette même période.

Cette même circulaire demande aux présidents des banques, aux membres du conseil d’administration, aux principaux actionnaires et cadres supérieurs, ainsi qu’aux clients identifiés comme des “personnes politiquement vulnérables” et qui ont transféré à l’étranger plus de 500 000 $ ou son équivalent en d’autres devises étrangères depuis juillet 2017, de déposer 30 % de ces fonds et de les bloquer pendant cinq ans.

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