Le parlement a approuvé hier, deux projets de lois liés au programme d’aide aux personnes les plus vulnérables par rapport à la crise économique, cela avec les amendements exigés par la Banque Mondiale, renvoyant ainsi la balle dans le camp du gouvernement, qui a son tour doit lancer le lancement de ce programme.

Le premier ministre Najib Mikati a précisé que les sommes seront versées en dollar à la demande de la Banque Mondiale. Des négociation seraient également en cours avec l’institution internationale pour réduire les dépenses de fonctionnements.

L’entrée en vigueur de ce programme – qui devait à l’origine intervenir avant la levée des subventions de la Banque du Liban – est en effet en retard, entre refus de la Banque du Liban à permettre le versement des aides à parité réelle ou en devises étrangères comme demandé par la Banque Mondiale, préférant un taux de 6 240 LL/USD au départ, ou encore aujourd’hui, la crise politique induisant la paralysie des réunions du conseil des ministres, ce qui ne serait pas nécessaire, estiment certains observateurs.

La véritable raison de ce délai serait lié au fait que le financement de la Banque Mondiale serait désormais insuffisant pour couvrir toutes les personnes qui pourraient en bénéficier en raison de l’aggravation de la crise économique. Celui-ci nécessiterait désormais l’utilisation des droits spéciaux de tirage du FMI et celui du trésor.

Certains craignent également que ce programme pourrait se transformer en carte électorale lors des prochaines élections législatives de mars 2022. Ils souhaitent ainsi retarder la mise en place de celui-ci dans le but dans la crainte de voir leurs adversaires politiques l’utiliser à leur dépend.

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