Le syndicat des propriétaires d’hôtels, de restaurants, cafés, boîtes de nuit et autres pâtisseries a décidé de défier le gouvernement en ne respectant plus les mesures de confinement imposées depuis ce vendredi suite à l’épidémie du coronavirus COVID-19 et stipulant leurs fermetures à l’exception des services de livraison à domicile.

“Nous ne fermerons plus nos portes après aujourd’hui, indique le syndicat, alors que les autorités libanaises ont annoncé un nombre record de décès au cours des 24 dernières heures des suites de l’épidémie du coronavirus. Ainsi, 12 personnes sont mortes.

Le ministre de l’intérieur, Mohamed Fahmi, a répliqué; indiquant que les établissements qui contreviendront aux mesures de confinement seront punis seront à législation en vigueur.

Dans une allocution télévisée, Tony Ramy, le président de ce syndicat, a également annoncé l’arrêt du paiement des taxes de ce secteur d’activité à l’État “jusqu’à ce qu’il y ait un nouvel état qui sait comment investir notre argent”.

Pour rappel, ce secteur d’activité était déjà lourdement impacté par la crise économique connaît le Liban avec de nombreuses fermetures déjà précédemment l’explosion du port de Beyrouth et la crise liée au coronavirus. Ainsi, des hôtels dont de grandes enseignes de la capitale ont annoncé leur fermeture définitive.

À cela s’ajoutent désormais les dégâts suite à l’explosion du port de Beyrouth et estimés pour ce secteur d’activité à 1 milliard de dollars à eux seuls, avec des quartiers considérés comme étant des destinations touristiques comme par exemple Gemmayzeh et encore Mar Mikhael et Saïfi. Selon le syndicat, 1408 établissements sur 2103 ont été endommagés dans la capitale, dont 100% de ceux de ces 3 quartiers. Le taux de change au marché noir impacte également les restaurateurs, qui soulignent qu’ils faisaient déjà face à l’achat de marchandises qui sont beaucoup plus chers, à quoi s’ajoute désormais le coût de la reconstruction de leurs établissements détruits lors de l’explosion.

Dans une précédente déclaration, le syndicat a estimé à 785 établissements qui ont dû fermer leurs portes entre septembre et février, mettant au chômage 100 000 personnes suite à la dégradation des conditions économiques locales.